"Les offensives diplomatiques menées en 2013 par le Maroc ont asséné un coup dur à l'Algérie désorientée par ces succès au point que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien a fait part, ce dimanche, de la décision de son pays de rompre tout contact avec le royaume", analysent des officiels marocains contactés dimanche par Le360. "On ne peut expliquer cette décision que par le désarroi, l'improvisation et la fuite en avant", déclarent des sources diplomatiques spécialistes des relations maroco-algériennes.
Le gouvernement algérien "cherche un bouc émissaire et il le trouve sans réfléchir, à chaque fois, en se tournant vers le Maroc. Or les problèmes de ce pays sont ailleurs", regrettent nos sources. "Les frontières sont toujours fermées. Qu'est ce que veulent de plus les responsables algériens qui imposent à leur peuple de rester toujours coupé de leurs liens avec le Maroc", est-il ajouté.
"Le verdict de deux mois de prison avec sursis prononcé contre un marocain pour avoir arraché le drapeau algérien du toit du consulat algérien à Casablanca a été jugé clément par les officiels algériens, mais la condamnation n'est qu'un prétexte sorti dans un contexte diplomatique précis", estiment des observateurs. Et de préciser : "Il faut voir du côté de nos victoires : la forte amitié du Maroc avec les pays afriacins, le rôle du royaume dans la région sahélo-saharienne, le soutien de l'Union européenne et surtout le grand succès de la visite de travail du roi Mohammed VI aux Etats-Unis". "Si la décision de rompre tout contact et du gel des relations se confirment, notent des observateurs, cela veut dire que le gouvernement algérien veut arrêter le programme de normalisation mis sur pied entre les deux pays depuis 2010".
Ce sont les officiels algériens qui ont mis le feu aux poudres au Nigéria, rappellent nos sources, où leur chef d'Etat a porté atteinte à l'intégrité territoriale du Maroc dans un message adressé aux participants à une réunion sur la sécurité au Sahel. "Rappelez-vous aussi ce qu'ils ont dit au Mali quand notre ministre des Affaires étrangères a salué leur chef de la diplomatie", ajoutent nos sources.