Les tranchées creusées par l’Algérie depuis 2013 à sa frontière ouest avec le Maroc n’auront pas été efficaces. Elle se jette aujourd'hui à fonds perdus dans la construction d’un «mur en acier» curieusement similaire à celui construit par le Maroc à sa frontière est avec ce pays.
Il s'agit d'un mur en béton armé formé de plaques de 7,5 mètres de hauteur et de 2 mètres de largeur. Les grues s'activent actuellement le long du tracé frontalier en face du douar Chraga, commune rurale de Bni Khaled qui se situe à 7 km du sud d'Ahfir.
Selon nos informations, il s’agit d’un mur appelé à parcourir plusieurs territoires du tracé frontalier avec le Maroc.
Motif invoqué pour ce nouveau tour de vis: la lutte contre la contrebande et notamment contre les «hallabas» (terme algérien désignant les trafiquants de carburant) ainsi que contre les trafiquants de drogue.
Au fond, il y a derrière ce nouveau tour de cadenas une volonté de répondre au mur marocain, dressé à la frontière avec le voisin de l'est pour bloquer la voie aux terroristes qui s'activent non seulement dans plusieurs régions de l'Algérie mais qui peuvent venir de la Libye et traverser l'Algérie qui ne parvient pas à sécuriser ses frontières.
Là où le Maroc a dressé un mur en toute discrétion pour sécuriser son territoire et mettre sa population à l'abri de la menace terroriste, l'Algérie se lance dans un numéro avec des grues vrombissantes pour impressionner les frontaliers et les trafiquants. Un numéro qui résonne comme une tentative de camoufler son retard sur les actions de fond de son voisin de l'ouest.