Abdelaziz Bouteflika va-t-il, finalement, quitter le pouvoir ? Rappelez-vous : Pas plus tard que le 13 août dernier, Le360 rapportait qu’un institut américain d’études stratégiques, en l’occurrence Stratfor, avait prédit le départ du président algérien durant l’année 2016.
C’est maintenant un politologue algérien, Rachid Grim de son nom, qui confirme. Dans un entretien au quotidien «TSA» (Tout sur l’Algérie), paru dans son édition de ce mercredi, le politologue explique, en réponse à une question sur le motif du limogeage du patron du DRS «Tewfik», que cette décision «entre dans la logique de la succession et de la défense du clan présidentiel». «On aura une année 2016 probablement avec une élection présidentielle anticipée», a-t-il estimé.
Quant à la question de la succession du président Bouteflika, le politologue Grim balaie d’un revers de la main la présidentiabilité de l’actuel premier ministre Abdelmalek Sellal et son prédécesseur Ahmed Ouyahya. «C’est connu : quand deux larrons se disputent, c’est toujours un troisième qui sort du chapeau», a-t-il indiqué.
A propos de l’identité du troisième candidat, «c’est un ami intime du président, une personne qui a une bonne réputation mondiale, qui est reconnu pour ses compétences, mais surtout il est vieux. Il n’est pas parti pour faire dix ans, mais juste un mandat. Ceci étant, celui qui est choisi pour succéder à Bouteflika aura la tâche de pérenniser le clan et le système en place».
Autant de caractéristiques que réunit l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi. «Ce sont les Américains qui ont donné son nom. C’est Lakhdar Brahimi», tranche le politologue.