Des aides humanitaires espagnoles sont bloquées depuis le 1er août courant au port algérien Al-Ghazaouet, 72 km au nord-ouest de Tlemcen, 34 km à l'est de la ville marocaine de Saïdia.
"Les dons espagnols censés parvenir à leurs destinataires avant l’Aïd Al Adha ne sont toujours pas embarqués par les camionneurs", s'insurgent les familles sahraouies, dénonçant le durcissement des procédures administratives par les autorités algériennes.
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En effet, le déblocage des aides humanitaires est depuis quelque temps tributaire non seulement des autorités sécuritaires et douanières algériennes, dont des responsables sont impliqués, comme l’avait pointé en 2015 l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF), dans un rapport à charge, où il est indiqué que même le lait des nourrissons est détourné par des officiers algériens pour être revendu sur le marché noir de Nouadhibou, voire Alger!
Le déblocage de ces dons dépend aussi et surtout de la livraison d’une autorisation dûment signée du ministère algérien des Affaires étrangères. Ayant ainsi déjà fort à faire avec les lenteurs bureaucratiques d’une administration algérienne corrompue, la population séquestrée doit encore passer sous les fourches caudines du département algérien des Affaires étrangères, pour pouvoir recevoir les dons espagnols.
Par le blocage des aides humanitaires, les autorités algériennes, avec la complicité assassine de la mafia de Rabouni, cherchent à faire chanter les familles séquestrées, dont le "délit" semble-t-il est de manifester quotidiennement devant la représentation du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) pour revendiquer la libération des détenus d'opinion, et de faire la lumière sur les circonstances de disparitions forcées dans les rangs des opposants à la centrale séparatiste.