Les efforts fournis pour introduire les banques islamiques au Maroc est Djihad au nom de Dieu. Les propos sont ceux de Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres», rapporte Assabah dans son numéro de ce week-end. Une annonce que l’on peut considérer comme une réponse claire et directe à la requête formulée par Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Maghrib, aux citoyens et responsables de veiller à séparer la religion du business.
D’ailleurs, Jouahri préfère parler de banques participatives à la place de banques islamiques. Ces banques, précise le gouverneur, n’ont pas moins d’ambitions que les banques classiques et sont elles aussi à la recherche de gains.
De son côté, Youssef Baghdadi, DG de Dar Assafaa, filiale d’Attijariwafa bank, a affirmé que «des instructions ont été données à toutes les équipes pour éviter d’utiliser le terme Banque islamique. Un terme auquel les responsables de Bank Al Maghrib sont très allergiques».
Lors d’une conférence organisée jeudi par l’association marocaine de l’économie islamique, Lahcen Daoudi a dit s’attendre à un succès sans précédent des banques islamiques au Maroc. «En partageant ces prévisions, le gouvernement de Benkirane déclare la guerre aux banques classiques qui ont animé l’économie nationale pendant plus d’un demi-siècle», ajoute le journal.
«La présence de la composante islamique dans l’économie et le tissu social marocains est une particularité du Maroc qui a été l’un des premiers pays dans ce domaine», a ajouté Daoudi. Un des exemples évoqués est celui de l’économie islamique, enseignée dans les facultés marocaines depuis plus de 30 ans. Rappelons que pendant ces années-là, il était assez délicat de parler de ce type de sujets, «car le courant dominateur à l’époque était celui de la gauche. Ceux qui osaient aborder ces sujets étaient systématiquement qualifiés d’extrémistes», rappelle le journal.
Par ailleurs, Lahcen Daoui a invité les investisseurs des banques islamiques à ne pas courir derrière des marges trop importantes. Pour le ministre, cela se répercuterait indéniablement sur les prix des produits bancaires. Ce qui pourrait constituer un choc pour les Marocains, suffisant pour les faire éloigner de ces banques. «Les consommateurs marocains n’ont jamais eu de mal à faire appel aux banques classiques», a ajouté le ministre.