L’activiste Boubakr Ounghir interpelle Bouteflika sur les détenus marocains

Abdelaziz Bouteflika et son ministre de la Défense, Gaïd Saleh. 

Abdelaziz Bouteflika et son ministre de la Défense, Gaïd Saleh.  . dr

Dans une lettre adressée au président algérien, l’activiste amazigh invite le locataire du palais El Mouradia à assumer ses responsabilités dans le dossier des détenus marocains dans les geôles algériennes et à poursuivre les généraux impliqués dans des crimes de sang et de torture.

Le 26/05/2015 à 17h46

L’insoutenable situation des Marocains détenus dans les geôles algériennes revient sur le devant de la scène. Dans une lettre adressée au président algérien, Abdelaziz Bouteflika, et dont Le360 détient copie, l’activiste amazigh, Boubakr Ounghir, président du Centre du sud pour le développement, le dialogue et la citoyenneté, rappelle le locataire du palais El Mouradia à ses responsabilités vis-à-vis des détenus marocains dans les geôles algériennes et celles du Polisario.

«Les prisonniers marocains de l’Algérie et du Polisario ont été exposés à divers sévices, dont la torture et les travaux forcés», relève Boubakr Ounghir, coordonnateur national de la Ligue amazighe des droits humains. «Ces pratiques inhumaines sont contraires aux préceptes de l’islam et aux chartes internationales des Droits de l’Homme, pourtant ratifiées par l’Etat algérien», précise l’activiste amazigh, également membre du Conseil municipal de Bouizakarne, province de Guelmim.

Une «intervention urgente» s’impose de la part du chef de l’Etat algérien, pour remédier à cette situation contraire à l’esprit de l’islam et à toutes les conventions internationales, y compris et surtout celle de Genève sur les prisonniers de guerre, relève l’activiste amazigh, en appelant la plus haute autorité en Algérie à agir en conséquence et à «traduire devant la justice les criminels de guerre parmi les généraux, les services de renseignement algérien, et les milices du Polisario, ainsi que l’indemnisation des familles des détenus disparus et ceux qui souffrent des différentes séquelles morales et physiques».

Par la même occasion, l’activiste amazigh pointe d’un doigt accusateur le régime algérien pour son «déploiement incessant à entraver toute initiative d’édification du Grand Maghreb, en mettant à contribution la manne pétrolière pour entretenir et attiser le conflit artificiel autour du Sahara marocain», formulant le vœu également pour le rétablissement des relations entre deux pays liés par une forte communauté d’histoire et d’avenir.

Par Ziad Alami
Le 26/05/2015 à 17h46