Les forces de l’ordre ont pu déjouer une tentative de reproduction de Gdeim Izik à Laâyoune. Ainsi, rapporte le quotidien Assabah, dans son édition des 25 et 26 mars, un groupe de jeunes diplômés avait mis la main, jeudi, sur un bus de transport du personnel de l’OCP qu’ils ont occupé. Ils ont, ensuite, menacé de s’immoler à l’intérieur. Les forces de l’ordre, les services de la protection civile et les éléments d’intervention rapide de la DGSN sont vite intervenus et ont isolé les lieux évitant qu’ils ne se transforment en un remake du sinistre campement de Gdeim Izik.
Les faits remontent à jeudi dernier, affirme le journal, lorsque 50 diplômés au chômage -des jeunes hommes et des jeunes femmes-, ont intercepté et occupé, en début de soirée, un bus de transport du personnel qui devait transporter des employés de l’OCP. Ils ont ensuite forcé le conducteur à quitter le véhicule, se sont enfermés à l’intérieur avant de menacer d’y mettre le feu en utilisant des cocktails Molotov.
Selon le journal, des journalistes et des acteurs de la société civile ont pu prendre des photos des membres du groupe alors qu’ils brandissaient des bouteilles contenant du liquide explosif.
Toutes les tentatives des services de sécurité et des élus pour les inciter à quitter le bus ont été vouées à l’échec. Pire encore, les occupants du bus, dont des séparatistes de l’intérieur, ont commencé à jeter des pierres et autres projectiles sur les forces de l’ordre en les traitant de tous les noms. Et, précise le journal, par peur que la situation ne dégénère, un ordre judiciaire a été émis d'urgence pour mettre fin, par la force, à l'occupation du bus. L’opération s’est soldée par quelques blessures légères parmi les jeunes protestataires. Douze d’entre eux ont été transportés à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
Parmi les revendications des jeunes diplômés, des recrutements et l'intégration directe dans la fonction publique ou au sein de l’OCP. Mais avant d’en arriver à cet acte, rappelle Assabah, les diplômés au chômage de la région étaient en dialogue avec les autorités locales pour tenter de trouver des débouchés dans la fonction publiques et au sein de l’OCP, pour quelque 1200 jeunes concernés.