Un week-end encore chaud dans les provinces du sud ! Des éléments du Polisario ont manifesté samedi dernier à Laâyoune et à Assa provoquant un véritable tollé médiatique, sur le web d’abord, avant de faire la Une de nombreux titres de presse de ce lundi 6 mai. Selon Al Khabar, des éléments du Polisario "ont attaqué les forces de l’ordre". Ces affrontements portent le bilan des blessés de ces dernières manifestations à "plusieurs centaines d’hommes dans les rangs des forces de l’ordre", précise le quotidien.
Pour la seule journée de samedi dernier, Al Massae parle d’une "quarantaine de blessés". Une action qui serait menée par "un commando entrainé à Tindouf", avance Al Ittihad Al Ichtiraki. A ce titre, Al Akhbar soutient qu'il s’agit d'"une stratégie pour déstabiliser la sécurité dans les régions du sud". Le quotidien qui consacre d’ailleurs un dossier de deux pages aux derniers événements de Laâyoune "dévoile les détails du plan qui vise à saboter les efforts du Maroc pour trouver une solution juste au dossier du Sahara".
"La situation est calme"
De son côté, Akhbar Al Yaoum décrit en une page la situation. Ce que le Polisario présente comme "le plus grand rassemblement depuis 1975" ne représente en réalité, selon les autorités "pas plus de 500 personnes", apprend-t-on. La presse francophone n’est pas plus précise quant à cette mobilisation. Alors que les "sources concordantes" de Aujourd’hui le Maroc parlent d’une "mobilisation sans précédent des ennemis de l’intégrité territoriale", L’Economiste quant à lui s’en tient à la version officielle : "La situation dans les provinces du sud est calme et ne suscite aucune préoccupation. "C’est du moins ce qu’a déclaré Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication", avance le quotidien économique dans ses "De bonnes sources".
Après la vague de "communication" menée sur la Toile tout au long de ce week-end, donnant lieu à une véritable campagne de désinformation signée par le Polisario, on s’attendait à une réaction, voire à plus de précisions du côté du gouvernement. Les explications divergent autant que les sources, et le dernier rapport de l'Association marocaine des droits de l'Homme n’arrange pas les choses. Au milieu de cette cacophonie médiatique, dans laquelle le gouvernement reste très discret, difficile pour le citoyen lambda de distinguer la bonne information.