La première voiture Fiat «fabriquée en Algérie» roulera dans l’imaginaire du régime

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

Revue de presseAlors que les décideurs algériens, tout kaki confondu, annonçaient en fanfare que «la première voiture de la marque italienne Fiat, fabriquée à Oran, sera sur le marché au mois de décembre», la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, leur a infligé une véritable gifle politique. Les détails dans cette revue de presse.

Le 02/10/2023 à 18h17

La première voiture Fiat «fabriquée en Algérie» ne roulera que dans l’imaginaire de la junte militaire au pouvoir en Algérie. C’est ce que laissent entendre les dernières déclarations de la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni. En effet, la présidente du parti populiste Fratelli d’Italia a clairement signifié qu’«aucun projet de construction d’une usine Fiat en Algérie n’était lancé et qu’aucun partenariat dans ce sens n’avait été concrétisé avec le pouvoir algérien».

Dans une interview accordée au journal Italia Oggi, elle a même tenu à préciser que «l’Italie n’avait absolument aucune intention de construire une usine Fiat en Algérie», rapporte le site médiatique le7tv.ma.

La mise au point de la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, est intervenue quelques jours après les annonces faites en fanfare, le jeudi 7 septembre 2023, par le ministre algérien de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, qui annonçait avec enthousiasme que «la première voiture de la marque italienne Fiat, fabriquée à Oran, serait sur le marché au mois de décembre».

Bien plus, il a indiqué que «le taux d’avancement de l’usine Fiat, la filiale du groupe automobile multinational «Stellantis», implanté à Tafraoui, à Oran, avait atteint 75%». Apparemment, les décideurs algériens auraient soigneusement conçu un rêve qu’ils ont vendu à leur peuple pendant des mois, entretenant ainsi son attention et le détournant de ses vraies préoccupations. Ce rêve a été, aujourd’hui, brisé par la sortie médiatique de la présidente du Conseil des ministres italien.

Cette situation on ne peut plus embarrassante contredit catégoriquement les annonces officielles du président Tebboune et son régime. Il s’agit en fait d’une véritable gifle politique infligée par Giorgia Meloni au président Tebboune et son régime militaire. Mais cela ne semble pas gêner un régime militaire qui a fait du mensonge son mode de gouvernance. Pour ce faire, il ne recule devant rien pour détourner l’attention de l’opinion publique algérienne de ses vraies préoccupations. Mais la vérité finit toujours par surgir.

Par Mohamed Younsi
Le 02/10/2023 à 18h17