Alger «offusquée» de la nomination d’Audrey Azoulay comme ministre française de la culture et de la communication. Et c’est le conseiller et néanmoins frère du président de la république algérienne, Saïd Bouteflika, qui s’est chargé de le dire à l’un des conseillers du président François Hollande, dévoile le site de Nicolas Beau, «Mondafrique».
«Le premier à enrager a été Saïd Bouteflika, le frère du chef de l’Etat algérien», révèle le site français, évoquant «une véritable levée de boucliers à Alger».
Mais quel "mal" pourrait bien représenter la promotion de l’ex-conseillère du président Hollande à la culture et à la communication ? La nomination d’Audrey Azoulay, à un poste "symbolique" (culture et communication), devait-elle «irriter» Alger au point de s’en plaindre expressément auprès d’un conseiller de la présidence socialiste française ?
Mondafrique invoque deux raisons pour cette «levée de boucliers» algérienne. «Premièrement, la nouvelle ministre est d’origine juive marocaine, et on sait à quel point la coexistence heureuse entre juifs et arabes au Maroc a servi à l’étranger l’image du Royaume. Deuxièmement, elle est la fille du conseiller de Hassan II et de Mohammed VI, André Azoulay, qui a de nombreux réseaux à Paris».
Récapitulons: la confession juive d’Audrey Azoulay et sa filiation au conseiller de Hassan II et de Mohammed VI, en l’occurrence André Azoulay, seraient-elles les deux seules "raisons" de l'irritation d'Alger?
Au-delà de cet "argument" aux relents scandaleusement antisémites, sans compter ce légendaire «Maroc bashing» (acharnement algérien haineux à l’encontre du Maroc), il y a le fait que la nomination d’Audrey Azoulay, et bien avant elle celle de Najat Vallaud Belkacem (ministre de l’Education nationale) ou encore Myriam El Khomri (ministre de l’Emploi), intervienne sous le mandat du socialiste Hollande, que le président Bouteflika croyait "acquis" à Alger. A tort, encore une fois. Qu'en dire aussi du parti de Nicolas Sarkozy, Les Républicains, candidat aux présidentielles françaises de 2017?
Dur, dur, le réveil algérien !