Dans les collectivités territoriales, des milliers de fonctionnaires observent une grève dans le cadre d’une action contestataire, en réaction à une décision du ministère de l’Intérieur. Ces grévistes reprochent au département dirigé par Abdelouafi Laftit de mettre à l’arrêt le dialogue social ainsi que de ne pas répondre à leurs doléances concernant la régulation de leur situation administrative.
En effet, plusieurs fonctionnaires occupent des fonctions à des échelles en deçà des diplômes et certifications qu’ils ont acquis, explique le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 7 juillet. Parmi les concernés, plusieurs secrétaires administratifs auprès des collectivités territoriales et des lauréats des centres de formation administrative qui ont été affectés parmi les auxiliaires administratifs.
Selon les grévistes, le débrayage est une réaction à la gestion du ministère de l’Intérieur du dialogue social sectoriel qui est censé être un cadre permettant de trouver des solutions aux doléances des fonctionnaires. Toujours selon les fonctionnaires en grève, le dialogue social permet également de travailler de manière participative à l’amélioration et au développement des ressources humaines.
Dans les colonnes du journal, le secrétaire national de l’Organisation démocratique des collectivités territoriales, Mohamed Nhili, explique que le dialogue social avec le ministère de tutelle est devenu occasionnel, alors que le protocole d’accord signé entre les syndicats et le département de l’Intérieur en 2019 mentionne l’institutionnalisation du dialogue social, une disposition non respectée par le ministère selon lui.
D’après le syndicaliste, le nombre des fonctionnaires dans le département des collectivités territoriales s’élevait en 2001 à 180.000 fonctionnaires. Plus de 20 ans plus tard, ce nombre s’est réduit de moitié, le nombre de fonctionnaires étant désormais limité à 90.000. Une situation qui permet largement au ministère d’intervenir pour améliorer les conditions des fonctionnaires.