Dans sa rubrique «5 secrets que vous ne connaissez pas sur …», Al Akhbar s'intéresse, dans son édition de mardi 4 novembre, au maire de Casablanca Mohamed Sajid. Le quotidien divulgue ainsi cette information selon laquelle Sajid n’a pas hésité à louer un immeuble au 4, rue Molière à Casablanca, à la société Casa Transports, qui gère Casa Tramway, pour 37.000 DH par mois, ce qui est en contradiction avec les articles 21 et 22 de la Charte communale. Al Akhbar révèle que Sajid devait tirer un profit personnel de ce contrat, signé à la fin d’un dîner dans un restaurant de Casablanca.
Juge et partie
Les différents dossiers dans lesquelles la responsabilité de Sajid est engagée, affirme Al Akhbar, ont attisé la colère du Souverain, mécontent de la gestion des affaires publiques dans la métropole. Autre secret de Sajid: l’élu a revêtu des années durant une double casquette. Celle d’élu de la commune d’Ighrem dans la province de Taroudant, et celle de maire de la ville de Casablanca. Sous sa présidence, la commune d’Ighrem n’a pas pu sortir du seuil de la pauvreté, lui qui avait promis aux locaux incrédules que les grands moyens de Casablanca seraient mis à leur disposition. Son incapacité à honorer ses promesses lui a valu le mécontentement des habitants de la commune, qui ont choisi un vote sanction pour lui barrer la route de la présidence de la commune d’Ighrem.
Un accro à la cigarette
Fumeur invétéré, Sajid en grille une ou déguste un bon cigare partout, même dans les zones non-fumeurs. Son addiction lui a valu l’ire de ses détracteurs lors de l’inauguration du tunnel Dakar à Casablanca. Ce jour-là, Mohamed Sajid a fumé au sein du poste de commande de l’aération, faisant fi des règles de sécurité. Autre habitude du maire, ses voyages à l’étranger lors des fêtes religieuses et pendant le Ramadan. Il préfère passer carême en Asie ou en Europe. Même quand il est en mission à l’étranger, Sajid aime s’isoler, fausse compagnie aux membres de la délégation à l’aéroport et réside loin d’eux, «afin de pouvoir discuter de ses projets et les suivre loin des regards des conseillers.» Seulement, l’homme n’est pas dépourvu de sens politique. Il n’hésite pas, rapporte Al Akhbar, à voter en faveur du gouvernement, bien qu’il soit membre du parti d’opposition, l’Union constitutionnelle, notamment lorsque Driss Jettou présidait aux destinées de l’Exécutif. Les deux hommes sont liés par une longue amitié. Sajid n’hésite pas à s’afficher avec ses amis, abstraction faite de leur appartenance, créant l’étonnement parmi les membres de son parti et du reste de l’opposition.