La direction du Polisario, contrainte de confirmer l'hospitalisation de Brahim Ghali à cause du Covid-19

Le mouvement séparatiste du polisario a confirmé le 22 avril 2021 que Brahim Ghali avait bien contracté le Covid-19, et était hospitalisé. 

Le mouvement séparatiste du polisario a confirmé le 22 avril 2021 que Brahim Ghali avait bien contracté le Covid-19, et était hospitalisé.  . DR

Après plusieurs jours de black-out, la direction du Polisario a fini par avouer que Brahim Ghali est hospitalisé après avoir été contaminé au Covid-19.

Le 22/04/2021 à 20h11

La direction du Polisario a fini par avouer que Brahim Ghali, qui s’est éclipsé de la scène publique depuis plusieurs jours, est hospitalisé après avoir contracté le Covid-19.

Dans un communiqué de la présidence de la pseudo-RASD, les séparatistes affirment que le chef du front Polisario se trouve en cours de soins et est sous observation médicale depuis quelques jours. Le même communiqué se veut rassurant sur l’état de santé de Brahim Ghali qui serait en train de se rétablir. La direction du Polisario ne dit cependant rien sur l’établissement de santé où son chef est hospitalisé.

Dans des déclarations à l’agence espagnole EFE, Bachir Mostafa Sayed nie que Brahim Ghali ait été évacué en Espagne et affirme qu’il serait admis dans un hôpital algérien.

Sauf que les faits sont têtus. Le chef des séparatistes a bel et bien été admis dans un hôpital de Logroño, près de Saragosse. Il y est arrivé hier, mercredi 21 avril, à bord d’un avion médicalisé aux frais du contribuable algérien. D’ailleurs, il a voyagé en Espagne muni d’un passeport diplomatique algérien et sous une fausse identité.

L'assassin revient toujours sur les lieux du crimeMais pourquoi le chef d’une pseudo-république voyagerait-il avec un passeport étranger et sous un faux nom?

Pour ses protecteurs, Brahim Ghali risque gros en se rendant en Espagne. Dans ce pays où il a longtemps représenté le front séparatiste, plusieurs plaintes ont été déposées contre lui pour de graves crimes et violations de droits de l’homme (terrorisme, torture...), ainsi que pour des viols.

Ces plaintes, instruites par la chambre pénale de l’Audience nationale espagnole, ne sont pas concernées par une quelconque prescription et la justice s’est donnée jusqu’au mois d’août prochain pour boucler l’enquête.

Et si, après sa rémission, c’était l’occasion idéale de faire passer Brahim Ghali à table pour l’ensemble de son (horrible) œuvre aussi bien contre des Sahraoui(e)s que contre des citoyens espagnols? Au regard de l'état de santé très préoccupant du patron du Polisario, ce dernier est pris en étau entre une hypothétique rémission et l'autorité judiciaire. Dans l'une ou l'autre des hypothèses, c'est le moral des troupes polisariennes dans les chaussettes qui est garanti.

Par Mohammed Boudarham
Le 22/04/2021 à 20h11