La crise parlementaire enfle

Le360

Benkirane a fait son bilan mensuel devant une salle à moitié vide ce vendredi au Parlement.

Le 31/05/2013 à 15h26, mis à jour le 31/05/2013 à 16h05

Le chef du gouvernement paraissait comblé ce vendredi après-midi au démarrage de la session parlementaire mensuelle. 167 députés issus des quatre partis d’opposition ont boycotté, vendredi, l’intervention du chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, dans une salle aux sièges à moitié vide, a constaté un journaliste de Le360.

A l’ouverture de la séance, le chef du groupe de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Ahmed Zaidi, a réclamé un droit de parole pour annoncer un boycottage collectif auquel participent les députés de l’USFP, le PAM (Parti Authenticité et Modernité), le RNI (Rassemblement national des indépendants) et l’Union constitutionnelle (UC).

"Au nom de ces partis, nous annonçons notre décision de boycotter cette séance mensuelle pour protester contre l’attitude du chef du gouvernement. Depuis 2012, nous avons réclamé en vain un règlement de la question de la durée d’intervention mais face à ce silence, la seule réaction est le boycott", a déclaré Ahmed Zaidi avant de quitter la salle, suivi des trois autres chefs de groupe de l’opposition. Cette rencontre aura été du coup la plus courte depuis la nomination de Benkirane à la tête du gouvernement.

Du côté du PJD, Abdellah Bouanou, le président du groupe du parti de la lampe au Parlement a souligné que "le boycott de l'opposition relève du chantage. Et d'ajouter que "la Constitution est claire concernant la séparation et l'équilibre des pouvoirs et son application s'impose à tout le monde". Selon Bouanou, "les groupes de la majorité ont consenti des concessions sur la répartition du temps d'intervention, qui constitue le principal point de discorde entre la majorité et l'opposition et qui a été à l'origine de la décision de boycott".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 31/05/2013 à 15h26, mis à jour le 31/05/2013 à 16h05