La Cour des comptes met la pression sur les hauts responsables

Driss Jettou, premier président de la Cour des comptes

Driss Jettou, premier président de la Cour des comptes . DR

Revue de presseKiosque360. Les enfants des responsables ne seront pas épargnés par l'audit de la Cour dirigée par Drisse Jettou. L'objectif de l'institution étant de scruter à la loupe la gestion des deniers publics.

Le 20/01/2014 à 23h39

Décidément, la Cour des comptes veut se donner tous les moyens pour veiller au contrôle des dépenses publiques et instaurer la bonne gouvernance, notamment au sein des partis politiques. Akhbar Al Yaoum rapporte, dans son édition datée de ce mardi 21, que les enfants mineurs de hauts responsables seront également soumis à l'audit de la Cour dirigée par Driss Jettou. Cette nouvelle disposition, précise le journal, concerne aussi bien les enfants des responsables qui s'apprêtent à quitter leur postes que de ceux nouvellement nommés.

Du pain sur la planche

Sont soumis à ladite mesure, selon toujours Akhbar Al Yaoum, les membres du gouvernement, les élus des deux Chambres parlementaires, les walis, les gouverneurs, les juges de la Cour des comptes et les membres de la Haute autorité de la communication audiovisuelle. Bref, tous ceux qui sont concernés par le dahir relatif à la déclaration obligatoire du patrimoine, daté d'octobre 1980. A en croire le journal, les nouveaux procédés mis en place en ce qui concerne cette déclaration permettront d'avoir des éléments beaucoup plus détaillés.

La Cour des comptes a du pain sur la planche. Au moment où la presse s'attend à la publication de plusieurs rapports brûlants, concernant entre autres, la gouvernance financière des établissements publics et la gestion déléguée, les partis politiques sont les premiers à être pointés du doigt. Rappelez-vous ce rapport choc de la Cour ! Sur les 35 partis légalement constitués, à peine 21 formations ont présenté leurs comptes à la Cour au titre de l'année 2011: 8 partis seulement ont produit leurs comptes dans les délais fixés par la loi, 13 autres après les délais alors que 14 partis n'ont pas produit leurs comptes annuels à la Cour. Pis encore, seule la moitié du montant global des dépenses déclarées a pu être justifiée selon la Cour des comptes.

Par Abir Al Maghribi
Le 20/01/2014 à 23h39