Benkirane a-t-il toujours la cote auprès des marocains ? La question fait la Une de la presse nationale à paraître ce jeudi 27 février. Si, pour Akhbar Al Yaoum, "Benkirane garde la confiance des marocains, malgré ses décisions impopulaires", Al Khabar estime que "la cote du chef de L'Exécutif est en chute". Les conclusions du baromètre politique, mis en place conjointement par le cabinet Averty et Tariq Ibnou Ziyad Initiative, sont interprétées différemment sur les colonnes de la presse. Menée auprès de 1.067 internautes à travers une quarantaine de villes marocaines, cette enquête révèle que "la cote de confiance du chef de gouvernement a reculé entre juin 2013 et janvier 2014, passant de 68% à 53%, soit une baisse de 15 points en 6 mois", lit-on sur Assabah. Le quotidien soutient que "la popularité de Benkirane a essuyé un sérieux revers".
Benkirane séduit les jeunes
En lisant la presse de ce jeudi, on apprend que le taux de satisfaction des marocains quant aux décisions prises par le chef du gouvernement a baissé de 10% en six mois, passant de 53% en juin 2013, à 43% au début de l’année. A en croire le baromètre d'Averty, seuls les jeunes ont encore confiance en Benkirane. Mieux encore, les jeunes, âgés entre 18 et 24 ans, continuent de soutenir fortement le chef de gouvernement avec 81% de confiance, soit 9 points de plus qu’en juin 2013. A propos de l’arrivée du RNI au gouvernement, 43% des sondés estiment qu'elle aura un impact positif sur l'action de l'Exécutif. Le sondage avance que les répondants sont dans l'expectative et attendent de voir l'impact de la nouvelle configuration gouvernementale. Autre conclusion de taille : Si l’opposition, "gagne en visibilité, elle perd en sérieux", lit-on dans la presse. Pour 72% des sondés, les partis d'opposition ne feraient pas mieux que le gouvernement actuel s'ils étaient au pouvoir.
En deux ans et demi au pouvoir (mi-mandat), Benkirane perd la confiance auprès des couches défavorisées. Il gagne néanmoins des points auprès des catégories aisées et des jeunes qui continuent d'apprécier son action. Les récentes décisions impopulaires de son gouvernement vont ceratinement lui coûter cher, lui qui a promis lors de la campagne électorale de son parti de veiller au pouvoir d'achat des marocains. Benkirane compte faire de grandes annonces lors la prochaine session parlementaire, notamment en matière de création d'emplois (250.000 postes d'ici 2016) dans l'espoir de regagner la confiance de ses électeurs.