C’est l’état d’alerte au sein de la Chambre des conseillers ! Al Akhbar, dans son édition du dernier jour de l’an, révèle que Mohamed Cheikh Biadillah, son président, a déclaré la mobilisation générale après l’apparition de fissures et des lézardes dans la bâtisse du conseil, après les dernières précipitations, écrit Al Akhbar.
La pluie, un grand révélateur
Le ruissellement d’eaux pluviales dans certains bureaux a précipité la tenue d’une réunion la semaine dernière du bureau de la chambre qui a décidé de réaliser un audit technique de certaines zones du bâtiment. Cette étude a été confiée au Laboratoire public d’études et d’essais (LPEE). Suite aux dégâts occasionnés par la pluie, les vice-présidents ont déserté leurs bureaux pour s’installer dans les salles de réunions qui se sont transformées « en luxueux bureaux », souligne Al Massae. Le revers de la médaille, c’est que les conseillers ne disposent plus que de trois salles de réunion contre 11 initialement pour la tenue des commissions permanentes.
Des élus à l’étroit
Face à cette situation, et pour pallier au manque d’espace, les groupes de la majorité ont proposé d’annexer des locaux de l’ancien bâtiment réservé à la Chambre des députés. Une proposition qui n’a pas eu l’assentiment de Rachid Talbi Alami, président de ladite chambre. Et comme les mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules, l’unité audiovisuelle chargée de la transmission des débats risque de ne plus remplir sa mission en raison de l’obsolescence du matériel qui est resté inutilisé depuis cinq ans. La société qui a fourni l’équipement, qui n’est plus sous garantie, a assuré qu’elle ne dispose pas des pièces de rechange pour remettre le matériel en état de marche. Du coup, la seconde chambre doit acheter de nouveaux équipements. La rénovation du matériel risque d’occasionner des dégâts supplémentaires et donc plus de dépenses. Si la Chambre des conseillers a programmé un budget de 20 MDH à cet effet, d’autres dépenses sont à prévoir, ce qui a poussé le bureau dirigeant à demander au Chef de gouvernement une rallonge pour sauver la situation.
Al Akhbar rappelle que l’audit réalisé auparavant par un bureau d’études étranger a mis le doigt sur plusieurs anomalies techniques comme l’interruption répétée du courant, la mauvaise climatisation, le manque de moyens de lutte contre l’incendie et le décollement du marbre de la devanture… Pourtant, l’édifice abritant la Chambre des conseillers a coûté la rondelette somme de 240 MDH. Rien qu’en ressassant ce chiffre, on peut se rendre compte qu’il y a, comme qui dirait, un défaut dans l’énoncé.