Les députés s’intéressent de près à la gestion de la CDG et particulièrement à ses dernières contre-performances dans le domaine de l’immobilier et du bois. C’est ainsi, explique le quotidien Al Massae dans sa livraison du lundi 20 mai, que contre toute attente, la commission des finances de la première Chambre a programmé une séance pour plancher sur le dernier rapport de la Cour des comptes relatif à la CDG.
Cette réunion de la commission, prévue ce mardi, sera consacrée à l’examen des recommandations de la juridiction financière relatives à cette institution. Les députés s’intéressent plus particulièrement à la question du retrait de la CDG de l’investissement dans le domaine de l’immobilier et du «bois», tout en se concentrant sur des secteurs liés à l’épargne. Les parlementaires de la majorité comme de l’opposition, après avoir étudié les conclusions du rapport de la Cour des comptes, devraient s’acheminer vers la publication d’un appel conjoint à la CDG l’incitant à renoncer aux activités dans lesquelles elle est déficitaire.
Dans son rapport, rappelle le quotidien, la Cour des comptes a recommandé à la CDG de se recentrer sur son métier de base, notamment la conservation et la gestion des fonds d’épargne, d’étudier l’opportunité de sortir de l’activité «bois», des sociétés de services aux entreprises et des sociétés de développement local. Elle a également suggéré au bras financier de l’Etat de réorganiser le secteur touristique et d’étudier l’opportunité de sortir de l’exploitation directe des unités hôtelières ainsi que de sortir du segment d’activité «logement économique et social».
Pour la direction de la CDG, poursuit le quotidien, le déploiement de la nouvelle stratégie sera, effectivement, l'occasion d'un recentrage sur ses métiers de base. En effet, dans sa réponse à la Cour des comptes, le direction a souligné que la nouvelle stratégie du groupe privilégiera les modes d'intervention «expert», «co-financeur» et «investisseur» par rapport au mode «opérateur» adopté pendant longtemps par le groupe. Ces nouveaux modes permettent de gagner en capacité d'intervention tout en gérant au mieux les risques du groupe.
Cela étant, un travail de restructuration du portefeuille lié à la filière «bois» a été initié, ainsi que la cessation d'activité de certaines sociétés relevant de la Caisse. De toutes les manières, en matière de création de filiales et prises de participations, un chantier d’assainissement juridique du portefeuille du groupe a été entamé. De même, la CDG met actuellement en conformité les filiales et les participations non autorisées préalablement.
En outre, poursuit le quotidien, citant les réponses du management de la CDG, dans le contexte actuel, il apparait indispensable de doter cette dernière d'un nouveau texte législatif. Un cadre juridique qui précise notamment les missions de la CDG en tant qu’établissement de crédit, clarifie ses relations avec les pouvoirs publics, tout en précisant les missions qui rentrent dans le cadre du service public. De même qu’il serait nécessaire que le futur texte législatif régissant la CDG instaure un cadre prudentiel et mette en place des règles d’investissement claires.