Les coopératives agricoles espagnoles, notamment celles spécialisées dans la production de la fraise, sont dans l’expectative. Elles attendent impatiemment une réponse des autorités marocaines et espagnoles au sujet des demandes de contractualisation des ouvrières saisonnières marocaines.
Akhbar Al Yaoum explique dans son édition du vendredi 29 décembre que les coopératives et les grands agriculteurs espèrent recruter un grand nombre d’ouvrières saisonnières pour répondre au besoin en main-d’œuvre pour la prochaine saison agricole qui démarre en février et qui s’étend jusqu’au mois de juin. L’Espagne a besoin de plus de 80.000 ouvriers pour couvrir la surface cultivée, dont 16.000 ouvrières marocaines. Si ce nombre n’est pas atteint, des centaines d’hectares risquent d’être perdus, et la récolte avec.
C’est la raison pour laquelle les coopératives espagnoles s’inquiètent de cette situation et s’interrogent sur le retard des autorisations.
Selon le journal, qui cite des sources espagnoles, le retard de la contractualisation avec les ouvrières pourrait être causé par la bureaucratie marocaine qui crée des obstacles devant les candidates désirant travailler dans les champs du voisin du Nord. Cela s’ajoute aux difficultés liées au profil recherché par les autorités espagnoles.
Du coup, sur les 16.000 postes, seules 5.000 ouvrières ont déjà entamé le travail dans la région de Huelva, dans le sud-ouest de l’Espagne.
Akhbar Al Yaoum précise que ces dernières ont réussi à obtenir leurs autorisations car elles ont l’habitude de travailler dans les champs espagnols. En d’autres termes, le blocage touche seulement les nouvelles candidates.
C’est justement ce qu’affirme un journal espagnol cité par Akhbar Al Yaoum. Selon ce média spécialisé dans l’information agricole, les difficultés concernent les dossiers des candidates qui postulent pour la première fois. Il ajoute également que les autorités espagnoles et marocaines n’ont pas encore abouti à un accord au sujet des nouveaux contrats, affirmant que la partie marocaine n’a même pas communiqué la liste des ouvrières autorisées à travailler en Espagne. Une situation compliquée qui doit être réglée avant février. Dans le cas contraire, l’Espagne se verrait obligée de se tourner vers un autre pays que le Maroc.