Dans une question écrite, la députée du Parti du progrès et du socialisme (PPS) Nadia Touhami a interpellé la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali, sur la dégradation de la réserve naturelle de Sidi Boughaba, relevant de la province de Témara, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 6 janvier.
La députée de l’opposition a ainsi appelé la ministre de tutelle à prendre des mesures urgentes afin de préserver la réserve naturelle de Sidi Boughaba et assurer sa durabilité. En rappelant qu’elle se trouve à seulement sept kilomètres de Kénitra, Nadia Touhami estime que cette réserve est l’un des sites écologiques phares du Royaume.
Pour rappel, la réserve biologique de Sidi Boughaba est établie sur le lac du même nom d’environ quatre kilomètres de long. Entouré de 450 hectares de forêts et de collines, ce lac attire les oiseaux migrants qui y trouvent un lieu de refuge et de repos. A l’heure actuelle, pas moins de 205 espèces d’oiseaux y sont répertoriées.
Malgré sa valeur écologique et son rôle dans la préservation de la biodiversité, la réserve naturelle de Sidi Boughaba souffre de négligence, de pollution, mais aussi de nombreuses menaces environnementales, en lien notamment avec le réchauffement climatique, souligne Nadia Touhami dans sa question adressée à la ministre de tutelle.
Autre contrainte menaçant la réserve naturelle de Sidi Boughaba, le changement climatique que connaît le Royaume ces dernières années, marqué par des canicules et des sécheresses, poursuit la députée d’opposition. En témoigne, dit-elle, l’assèchement d’une grande partie du lac, en évoquant aussi les déchets en tout genre qui parsèment la réserve naturelle.
En outre, la réserve biologique de Sidi Boughaba fait également face aux effets négatifs de l’expansion urbaine à proximité de ses frontières naturelles. Une situation qui menace, selon l’élue, les oiseaux migrants, notamment ceux rares ou en voie d’extinction qui ont élu domicile à la réserve.