Un cas de fraude supposée qui implique deux responsables d'un même parti politique, rapporte Al Massae dans sa version de ce mardi 11 août. "Les détails sur le premier cas de corruption lié aux prochaines élections communales", titre ainsi le journal. Un substitut du procureur du tribunal de première instance de Kénitra a chargé la police d'ouvrir une enquête après avoir reçu une plainte d'un militant de l'UPD accusant le coordinateur régional du même parti de corruption. "Moyennant une somme d'argent, ce dernier a promis de lui fournir une accréditation assortie d'une tête de liste en vue des prochaines élections communales", précise le journal.
Cette affaire de corruption électorale intervient, notent les observateurs, au moment où le PAM fait part de 135 plaintes liées à des irrégularités constatées, vendredi, lors des élections des membres des Chambres professionnelles. L'USFP a, de son côté, affirmé que des difficultés avaient entaché ce scrutin.
L'UPD est présidée par l'avocat Jamal El Mandri, souligne Al Massae qui ajoute que cette 1ère affaire de corruption présumée risque d'assombrir le paysage politique de Kénitra où on évoque avec insistance des candidats qui, à la recherche d'un aval politique, ont été victimes de "surenchères" et de "provocation".Le journal nous apprend aussi que le "substitut du procureur de Kénitra a été aperçu, vendredi dernier, regagnant précipitamment ses bureaux en raison de l’appel téléphonique d'un haut responsable qui lui demandait d'ouvrir une enquête judiciaire sur cette affaire. Le plaignant, Mounir Kaibar, a d'ailleurs accompagné ses doléances d'un enregistrement téléphonique de cinq minutes".
Devant la police, ce malheureux candidat est resté fidèle à ses "accusations, présentées au parquet, contre Ahmed Bahnaik, le coordinateur régional de l'Union marocaine pour la démocratie".
Le patron de l'UMD a pour sa part réagi en demandant à la commission d'arbitrage et de discipline de son parti de se pencher sur cette affaire. Quant à Bahnaik, il a catégoriquement démenti les accusations, affirmant qu'il n'a "pas le pouvoir d'accorder son aval à la candidature de M. Kaibar, étant donné qu'il a quitté les rangs de l'UPD depuis deux mois".