La chambre des crimes financiers près de la cour d’appel de Casablanca a condamné, lundi dernier, le député (PPS) et président de la commune de Boujniba, Abdessamed Khannani, à trois ans de prison ferme pour dilapidation des deniers publics et détournement de fonds. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du vendredi 17 décembre, que la BNPJ avait auditionné le mis en cause et l’avait interrogé sur de graves irrégularités qu’il aurait commises lors de sa présidence de la commune de Boujniba (Khouribga).
L’accusé aurait exonéré, indûment, des citoyens du paiement de la taxe sur les terrains non bâtis. Il aurait, en outre, accaparé des terrains communaux qui étaient réservés à la construction d’un complexe sportif à Boujniba pour les transformer en lotissements qu’il a partagés avec ses associés. La cour des comptes avait, par ailleurs, épinglé le président de cette commune en relevant des dysfonctionnements dans le dossier de la réfection de l’abattoir de la ville.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que l'Association marocaine pour la protection de l'argent public s’est constituée partie civile dans ce dossier. Son avocat a présenté une requête au tribunal dans laquelle il demande la saisie de tous les biens fonciers et mobiliers de l’accusé conformément à la circulaire diffusée, le 13 décembre 2019, par le président du ministère public. Laquelle circulaire demande aux procureurs généraux et aux procureurs du Roi dans les tribunaux de première instance d’appliquer cette loi avec rigueur et fermeté.
Il faut rappeler que l’accusé ne s’est pas présenté à neuf reprises aux audiences de son procès qui s’est déroulé à la chambre des crimes financiers près de la cour d’appel de Casablanca. Finalement, la cour a décidé de mettre ce dossier en délibéré, le lundi 13 décembre, en une seule séance au cour de laquelle les magistrats ont pris leur décision en condamnant le député du PPS à une peine de prison de trois ans ferme assortie de 40.000 dirhams d’amende.