La ville d’Oujda vibrera, jeudi 11 février, au rythme du procès opposant Abdelaziz Aftati au PAM. Le tribunal de première instance a en effet appelé à la barre le trublion du PJD, accusé de diffamation par le parti du Tracteur qui lui réclame cinqmillions de dirhams en guise de dommages et intérêts.
Assabah, dans sa livraison du mercredi 10 février, indique qu’Aftati s’est retrouvé dans le box des accusés suite à plusieurs déclarations compromettantes diffusées par les médias locaux. Le tonitruant député du parti de la Lampe aurait ainsi rejeté les résultats des dernières élections sous prétexte que l’argent sale avait eu le dernier mot. «Les élections locales et régionales ont donné à Escobar la première place», aurait-il déclaré. Le parti d’Ilyas El Omari s’est senti directement visé par ces accusations et a donc saisi la justice pour faire valoir ses droits.
En réaction à ce procès, Aftati a déclaré au journal que le montant des dommages et intérêts renseigne sur la mentalité affairiste de celui qui se cache derrière le parti et qui a une drôle de manière de régler ses comptes avec un pauvre citoyen. Et d’ajouter: «même si je mets à contribution tous les membres de ma famille pour réunir cette somme, je n’y arriverai pas».
Le journal indique que le parti du Chef de gouvernement a mandaté plusieurs avocats pour soutenir le «frère» Aftati. Sa défense a insisté, lors de la première audience, sur l’animosité qui caractérise la relation entre les deux parties. Le procès serait donc une manière de tailler des croupières à un adversaire politique et restreindre sa liberté d’expression.
Dans le camp adverse, l’on balaie d’un revers de main cet argument de la défense. «Ce n’est pas digne d’un parlementaire, d’obédience islamiste qui plus est, de lancer des accusations tous azimuts sans aucune preuve», a déclaré au journal une source proche du PAM. Affaire à suivre!
