Une fois n’est pas coutume. C’est en marge du colloque international sur la justice, organisé à Marrakech, que le président-délégué de la Haute autorité du pouvoir judiciaire, Mostafa Farès, a choisi de dévoiler les décisions prises à l’encontre des magistrats.
Selon Al Ahdath Al Maghribia, dans sa livraison de ce vendredi 6 avril, 21 dossiers de magistrats avaient été soumis à l’appréciation de cette instance qui a supplanté le défunt Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Sur ce total, écrit le journal, six dossiers ont été classés pour manque de preuves alors qu’un juge a été limogé. Pour le détail des autres sanctions, sachez qu’un autre magistrat a été mis à la retraite au moment où deux autres juges ont été suspendus avec privation de salaire pendant six mois. Un énième magistrat a écopé de la même sanction mais avec une privation de salaire de quatre mois. En plus de ces sanctions, l’instance présidée par Me Farès a adressé un blâme à deux magistrats et des avertissements à deux autres.
Mais il n’y a pas que les sanctions. La Haute autorité du pouvoir judiciaire a décidé de promouvoir 80 magistrats au grade exceptionnel, au moment où 133 juges ont accédé au premier grade et 127 au deuxième grade. En 2018, le corps de la magistrature va connaître la permutation de 218 magistrates et magistrats. Pour la petite histoire, que se racontent tous les juges hommes et femmes au Maroc, il est interdit à des époux de travailler au sein du même tribunal ou de la même cour. Histoire d’éviter tout risque de conflit d’intérêts.