«Après l’acceptation et le dépôt de la pétition nationale sous le gouvernement précédent, l’ONG Jossour renouvelle aujourd’hui son appel afin que ce projet de loi-cadre puisse voir le jour», a indiqué Oumayma Achour, présidente de cette association, créée en 1995. Une loi-cadre est une loi générale dont les champs d’application sont définis par des décrets.
Cette professeure de droit à la faculté des sciences juridiques de Rabat-Agdal souligne que la revendication d’un projet de loi-cadre sur l’égalité entre hommes et femmes s’inspire de l’article 19 de la Constitution qui stipule que «l'homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment ratifiés par le Royaume et ce, dans le respect des dispositions de la Constitution, des constantes et des lois du Royaume».
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Cet article ajoute que «l'Etat marocain œuvre à la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes. Il est créé, à cet effet, une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination».
L’ONG Jossour a précisé que ses récentes activités ont notamment porté sur la publication d’un ensemble d’ouvrages dédiés à la réalisation de la parité dans une «société démocratique en pleine mutation».
Omayma Achour a en outre mis en relief «les acquis et les avancées réalisés par les femmes marocaines ces dernières années, mais (...) beaucoup d’efforts restent à accomplir pour atteindre les buts de la parité et de l’égalité». Pour cette militante, «notre combat est celui des femmes, une lutte dans laquelle elles seront actrices de leurs destins au sein d’une société solidaire et démocratique».