Réunis du 26 au 28 avril à Bouznika, les Istiqlaliens ont réélu à l’unanimité Nizar Baraka à la tête du parti à l’occasion de son 18e congrès. Pour autant, ce rendez-vous, maintes fois reporté, n’a pas permis l’élection attendue du comité exécutif de la formation, son bureau politique.
Alors que Nizar Baraka a déclaré que «la session du conseil national reste ouverte afin de procéder aux consultations nécessaires entre les parties en vue de préparer la liste», le quotidien Al Ahdath Al Maghribia relève, dans son édition du 3 mai, que la course est définitivement lancée pour l’élection de comité exécutif.
Composé de 30 membres, ce comité fait l’objet de luttes politiques entre les différents courants du parti. En laissant ouverte la session du Conseil national, Nizar Baraka cherche à s’éloigner tant bien que mal des groupes de pression au sein de la formation et de l’influence de leurs leaders pour arrêter la liste du comité.
Cette situation complique davantage les possibilités d’accord de Nizar Baraka avec l’un des courants les plus influents au sein du parti, guidé par Hamdi Ould Rachid. Pour rappel, le député-maire de Laâyoune pèse de tout son poids au sein de l’Istiqlal.
D’après les sources du journal, certains dirigeants du parti ont déjà garanti leur présence au sein de la liste du comité exécutif qui sera soumise au vote du Conseil national dans les prochains jours. C’est le cas par exemple de Omar Hjira, actuel président du groupe parlementaire du parti à l’Assemblée nationale.
Un autre poids lourd du parti a garanti sa présence: Abdessamad Qayouh. Selon les sources du journal, il s’agit d’un renvoi d’ascenseur de la part de Nizar Baraka, tant ce co-président fut l’un de ses principaux soutiens. La même chose s’applique à Abdeljabbar Rachidi, président de la commission préparatoire du congrès.
Pour le reste, Nizar Baraka a assuré le 1er mai dernier que 107 candidatures ont été reçues pour 30 sièges seulement. Une commission ad hoc a été mandatée par le secrétaire général pour étudier ces candidatures selon des critères établis, comme le capital partisan et politique du candidat ou encore son imprégnation de l’ADN istiqlalien.