Irrégularités financières: 13 partis et deux syndicats sommés de rembourser 22 millions de dirhams

Cour des comptes

Le bâtiment de la Cour des comptes, à Rabat.. Adil_Gadrouz

Revue de presseLe rapport annuel de la Cour des comptes épingle des partis politiques et des syndicats qui n’ont pas restitué les montants qu’ils doivent à l’État, et relève des lacunes dans la gestion des subventions qui leur ont été accordées. Le document recommande au ministère de l’Intérieur, ainsi qu’aux partis cités, de poursuivre leurs efforts pour régulariser cette situation. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 16/12/2024 à 18h53

Dans son rapport annuel pour 2023, la Cour des comptes indique que 13 partis politiques et deux syndicats n’ont pas restitué à la Trésorerie générale du Royaume «un montant de 22 millions de dirhams, au titre du soutien public non justifié ou non utilisé par les partis politiques et les organisations syndicales», annonce Al Akhbar de ce mardi 17 décembre.

En revanche, selon le quotidien, «24 partis et un syndicat ont remboursé un total de 38,40 millions de dirhams (MDH) au titre des montants non justifiés ou non utilisés».

Les montants restitués se répartissent ainsi: 19 MDH en 2022, 10,55 MDH en 2023 et 8,85 MDH entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024.

En conséquence, la Cour des comptes a recommandé au ministère de l’Intérieur, ainsi qu’aux partis concernés, de poursuivre leurs efforts pour régulariser cette situation en restituant les montants dus.

Le rapport mentionne par ailleurs que le total des ressources déclarées par 29 partis, qui ont présenté leurs comptes pour l’année 2022, s’élève à 152,96 MDH, «y compris le soutien annuel supplémentaire accordé à 7 partis politiques pour couvrir leurs frais de dépenses liées aux missions, études et recherches», précise Al Akhbar, selon lequel «le total des dépenses déclarées par les partis politiques a atteint 130,65 MDH».

Dans leur rapport, les auditeurs de la Cour des comptes mentionnent l’existence de «lacunes» dans «la justification par cinq partis politiques de leurs recettes, d’un montant de 5,19 MDH, concernant notamment le recouvrement des recettes sans fourniture de documents légaux y afférents, ainsi que le dépassement du plafond, fixé à 10.000 dirhams pour les encaissements en espèces».

Le rapport fait également le constat d’autres «lacunes» dans «la justification par 24 partis de 26% de dépenses d’un montant de 34,35 MDH», indique Al Akhbar.

La Cour des comptes relève aussi des manquements dans les documents fournis pour les comptes annuels, ainsi qu’à propos de leur authentification par un expert-comptable.

Les partis politiques ont aussi été épinglés en ce qui concerne «la qualité de la tenue de leur comptabilité, en se fondant sur le guide général des normes comptables et le plan comptable unifié des partis politiques».

Par Hassan Benadad
Le 16/12/2024 à 18h53