«La mission de l’ONU au Sahara occidental, la MINURSO, a vu des rapports alléguant de violations dans la partie sud-ouest du Sahara occidental, près de la Mauritanie. La Mission est en contact avec les deux parties afin d’établir les faits et va déployer ses capacités, si besoin est, conformément à son mandat». Le propos est ici de Farhan Haq, porte-parole du SG de l’ONU, Ban Ki-moon, qui est intervenu hier mardi 16 août lors de son point de presse quotidien.
Vous avez bien lu! Des «allégations de violations» de l’accord de cessez-le-feu du 15 octobre 1991! Le porte-parole de l’ONU, le Pakistanais Fahan Haq, adopte un ton mesuré et prudent, se démarquant clairement de la phraséologie du chef du Polisario, Brahim Ghali, qui a saisi par lettre hier mardi le SG de l’ONU pour appeler à des «sanctions immédiates contre le Maroc» en représailles contre ce qu’il a qualifié d’«agression militaire contre le peuple sahraoui».
L’ONU n’est en effet pas dupe de la surenchère du Polisario qui a engagé un faux pari sur la projection militaire marocaine au-delà du mur de défense, pour sécuriser la région marocaine de Guerguerat devenue un terreau propice à toutes sortes de trafics (armes, voitures volées, cigarettes de contrebande), sans compter la menace que font planer les groupes terroristes infestant toute la région sahélo-saharienne, dont ce polisarien de Daech, Adnane Abou Walid Al-Sahraoui, émir des «Al Mourabitoune» affilié à l’organisation d’Abou Bakr Al-Baghdadi, et Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI, codirigée par les terroristes algériens Abdelmalek Droukdel et Mokhtar Belmokhtar), les «Ansar Eddine» dirigé par Lyad Ag Ghali, agent des services secrets algériens et néanmoins terroriste qui refait parler de lui à travers un retentissant kidnapping de soldats maliens ces derniers jours.
La projection des unités des Forces armées royales, dont des éléments de la gendarmerie militaire, s’inscrit dans le droit fil des recommandations émises par le SG de l’ONU, dans son rapport présenté fin avril devant le Conseil de sécurité.
Dans ce rapport, le premier responsable de l’ONU avait mis en garde contre les risques d’insécurité planant sur le no man’s land situé au-delà du mur de défense marocain, surnommé «Kandahar» en raison de l’anarchie qui y sévit et de l’insécurité occasionnée par les narcotrafiquants venus de tous bords, dont l’Amérique Latine, et dont les liaisons avec le Polisario et les terroristes ne sont pas à démontrer.
Voilà les raisons pour lesquelles les Forces armées royales interviennent depuis dimanche dernier dans cette région que le Polisario considère mensongèrement comme étant une "zone libérée". Un mensonge auquel les vaillantes FAR ont tordu le cou, démontrant, à qui veut bien voir, que cette région, autant que les autres localités situées au-delà du mur de défense marocain (Tifariti, Bir Lahlou, Mijek, entre autres), font partie intégrante du territoire marocain.