Des walis et gouverneurs, rappelés à l’administration centrale lors des précédents mouvements des agents d’autorité, ont renforcé, semble-t-il, l’effectif des fonctionnaires fantômes, un phénomène qui ronge, encore et toujours, l’administration publique et, surtout, les collectivités locales.
En effet, ces walis et gouverneurs, affectés à ce qu’on appelle communément le «garage» du ministère de l’Intérieur, estiment justement qu’ils ont été mis de côté. Aussi ne se présentent-ils que très rarement au siège de l’administration centrale.
Pourtant, ils ont des tâches et missions bien déterminées à accomplir, affirme, dans son édition de ce jeudi 7 septembre, le quotidien Assabah qui cite une source proche du ministre de l’Intérieur. Cette même source annonce d’ailleurs que des décisions seront prises pour mettre de l’ordre dans ce «garage» et rappeler à l’ordre ces responsables qui sont toujours aux abonnés absents, d'autant que, durant les heures de travail, certains walis et gouverneurs préfèrent aller faire du sport dans la forêt Hilton (forêt Ibn Sina) à Rabat, au lieu de servir l’Administration qui les paie. Ils devront s'attendre à des sanctions disciplinaires.
Apparemment, fait remarquer la publication arabophone, le ministre de l’Intérieur, qui n’a pas encore validé la liste relative au mouvement des agents d’autorités, notamment les caïds, les pachas et les secrétaires généraux des préfectures, des provinces et des wilayas, compte lancer un nouveau mouvement des walis et gouverneurs au début de l’année prochaine.
La nouvelle approche du ministre consiste à encourager le travail sur le terrain, pour des rapports et décisions objectifs.
Le journal ajoute qu'il se pose, aujourd'hui, un problème de relève qui «contraint le ministère à maintenir en fonction des walis et gouverneurs par delà la limite d’âge, même si leur parcours professionnel est entaché d’irrégularités et d’un manque de transparence nuisant à la bonne gouvernance, invoquée à plusieurs reprises dans les discours officiels».