Intérieur: 50 agents et auxiliaires d'autorité sanctionnés en deux ans

Mehdi-Le360

En vue d'appliquer le principe du nouveau concept de l'autorité, le ministre de l'Intérieur a annoncé ce mardi devant la chambre des Représentants avoir limogé, entre 2014 et 2015, 10 caïds et agents de l'autorité parmi 50 autres mesures disciplinaires sévères prises par l'Administration.

Le 03/05/2016 à 16h08

Répondant à six questions orales relatives aux deux caïds de Deroua et de Kénitra en référence à leur prétendu excès de pouvoir envers les citoyens, le ministre de l'Intérieur Mohamed Hassad a assuré que ces deux affaires sont des "cas isolés", révélant qu'au cours de ces deux dernières années, la commission disciplinaire de l'Intérieur s'est réunie 18 fois pour examiner un total de 70 dossiers dont 50 ont été sévèrement sanctionnés.

"Le cas des deux caïds est actuellement entre les mains de la Justice", selon M. Hassad.

"Le caïd de Daroua a été radié de la liste des agents d'autorité, a-t-il ajouté, et la justice suit son cours alors que celui de Kénitra soupçonné dans l'affaire de la femme qui s'est immolée, a été rappelé par l'Administration centrale en attendant la fin de l'enquête du Parquet".

Le ministre a rappelé aux députés la lourde tâche qu'assument les 30.000 agents d'autorités que compte le pays. Ils veillent jour et nuit, 24 heures sur 24 heures y compris les week-ends pour "faire respecter la loi et assurer la quiétude des citoyens".

Mohamed Hassad a mis le doigt sur les agressions auxquelles font face les caïds, les mokkadems et les forces de l'ordre durant l'exercice de leurs fonctions.

"Lors des quatre dernières années, l'Administration centrale a enregistré quelque 2.600 cas d'agressions contre les forces de l'ordre en particulier dans des affaires liées à la lutte contre l'habitat anarchique et à la libération de l'espace public", a indiqué le ministre précisant que la moyenne des agressions mensuelles contre les agents d'autorités a augmenté de 2011 à 2015 de 43 cas à 68.

Le débat sur l'affaire des deux caïds a provoqué un clash entre des députés du PAM et du PJD, les députés PAMistes ayant contesté la participation du chef du gouvernement à un défilé du 1er mai et dénoncé des propos tenus par Abdelilah Benkirane à l'encontre des agents d'autorité.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 03/05/2016 à 16h08