Intérieur: 30 présidents de commune renvoyés devant la justice

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. . DR

Revue de presseLes dossiers d’une trentaine de présidents de commune et de grand élus soupçonnés de corruption et de dilapidation de deniers publics ont été déférés devant l’agent judiciaire du royaume par le ministère de l’Intérieur. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 28/06/2024 à 22h01

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a déféré les dossiers de 30 présidents de commune et de grands élus soupçonnés de diverses violations devant l’agent judiciaire du royaume.

Ce département a, en outre, renvoyé devant les tribunaux chargés de crimes financiers une liste de 15 présidents de commune soupçonnés de corruption dans les différentes régions du pays, rapporte Assabah du week-end (29 et 30 juin).

Le ministre Laftit a «menacé de poursuivre les auteurs de dilapidation de l’argent public parmi les présidents de conseil. Lesquels présidents ont commencé en toute hâte à planifier pour bénéficier de la «rente» et de la corruption dans les assemblées élues».

Des sources d’Assabah indiquent que Laftit, qui a été informé des agissements de certains présidents de région et d’assemblée élue dans plusieurs villes, a «juré qu’il ne ménagera personne». Pour ce faire, il compte redynamiser le rôle de l’Inspection générale de l’administration territoriale après la nomination d’un inspecteur général, dans le cadre des désignations prévues dans les rangs des grands responsables du ministère. L’objectif étant que les tribunaux chargés des crimes financiers poursuivent le jugement des présidents de commune véreux, dont certains seront jugés de façon rétroactive.

D’après les mêmes sources, on s’attend à ce que les présidents d’autres communes soient poursuivis pour dilapidation de deniers publics après la condamnation de plusieurs élus à des peines de prison par les tribunaux administratifs à Rabat, Marrakech, Fès et Casablanca.

Le ministère de l’Intérieur devrait, par ailleurs, tenir compte des interventions des parlementaire dans la commission du ministère de l’Intérieur et des collectivités territoriales en déférant les dossiers de certains présidents, anciens et actuels, devant les tribunaux de crimes financiers.

Outre la condamnation de présidents de commune, des directeurs de bureaux d’études et d’entreprises ont été arrêtés pour avoir accaparé tous les marchés avec la bénédiction de personnalités influentes dans la direction générale des collectivités territoriales.

Par Hassan Benadad
Le 28/06/2024 à 22h01