Une supposée déclaration du ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, qui aurait fait perdre un million de dollars au budget de l'Etat dans le cadre de l’indexation des prix de produits pétroliers a créé cette semaine une vive polémique entre l'Istiqlal d’une part, le ministre des Affaires générales, Mohamed Amine Boulif, et son collègue Mustapha Al Khalfi d’autre part.
D'après l'Istiqlal qui appuie sa position sur un enregistrement réalisée sur la base d'une intervention de Boulif devant la commission parlementaire des Finances, ce dernier aurait reproché à son collègue Mustapha El Khalfi, d'avoir -à travers une déclaration- influencé négativement sur les discussions avec une société d'assurance étrangères approchée pour couvrir les risques liés au système d’indexation des prix de produits pétroliers liquides. Selon cet enregistrement de l’Istiqlal dont la teneur a été publiée sur les réseaux sociaux, Mohamed Boulif aurait alors expliqué que la déclaration présumée de El Khalfi à un média international spécialisé aurait fait perdre à l'Etat un million de dollars. L’Istiqlal qualifie donc cette "perte supposée de gaspillage de derniers publics", selon les mêmes sources.
Boulif rejette les accusations et défend El Khalfi
Mais les deux ministres ont démenti samedi à tour de rôle ces allégations, l'un accusant l'Istiqlal d'exceller dans la propagande, le second jugeant incohérente et sans fondement les accusations émises par le parti de la balance. Dans une mise au point, Boulif "rejette ces accusations", prenant la défense de son collègue Mustapha El Khalfi. "Nous ne pouvons pas parler ni de déclaration ni de perte car nous n'avions pas conclu de contrat avec cette société (qui ne répondait pas nos attentes, ndlr). Puis nous avons souscrit cette assurance avec une autre compagnie", souligne-t-on dans l’entourage des deux ministres contacté par Le360. "L’Istiqlal est incohérent. Il a un problème avec les chiffres et globalement c’est faux, il n’y a pas de gaspillage", selon la même source. En tous les cas, l’Istiqlal a adressé une lettre de protestation au chef du gouvernement lui demandant d’éclairer l’opinion sur cette affaire.







