«Les promesses n’engagent que ceux qui y croient». C’est à ce vieil adage que renvoie le comportement de la députée du Parti de la justice et du développement (PJD), Amina Maelaenine, élue dans la circonscription électorale locale de Hay Hassani, en 2016. En effet, depuis le verdict des urnes, la députée a disparu dans la nature et donne l’impression d'avoir complètement oublié le nom et le lieu de la circonscription où elle avait conduit la liste de la Lampe.
A ce propos, le quotidien Assabah, qui se penche sur cette affaire dans son édition de ce jeudi 7 février, affirme que la députée ne daigne même pas jeter un coup d’œil sur sa circonscription lorsqu’elle emprunte l’autoroute pour se rendre à l’aéroport Mohammed V de Casablanca, lors de ses multiples voyages à l’étranger. Et pourtant, fait remarquer le quotidien, cet axe autoroutier jouxte le quartier populaire de Lissasfa, qui fait partie de sa circonscription électorale, circonscription où elle avait rencontré des citoyens, distribué des promesses et mis en avant des slogans faisant croire qu’elle resterait fidèle à la population locale et écouterait attentivement ses doléances.
Aujourd’hui, le voile est tombé. Après l’éclatement de scandales et polémiques, les électeurs de la circonscription se sont rendu compte qu’ils avaient été induits en erreur par son double langage et par ses fausses promesses. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle la députée aurait atterri à Hay Hassani, après avoir orchestré la même manœuvre dans une autre circonscription dans le sud, en 2011. Et c’est incontestablement la même raison qui avait poussé ses mentors à l’imposer à la tête de la liste de la Lampe à Hay Hassani, sans aucun respect de la démocratie locale et du principe de proximité. C’est ainsi qu’elle n’a fait qu’un «voyage» à Hay Hassani pour parvenir à l’Hémicycle. Depuis, elle n’a jamais remis les pieds au siège du parti dans la zone, ni même rencontré les électeurs et la population locale, dont elle a ignoré les attentes, constatent les sources du quotidien.
Dès qu’elle a obtenu le permis de la députation, Maelainine a mis le cap sur l’Europe et sur d’autres contrées pour «vivre» comme bon lui semble, oubliant qu’elle est une femme politique, devenue un personnage public, qui se doit de rendre des comptes pour ses engagements, pour son discours, pour son comportement et pour ses agissements. Mais Amina Maelainine ne l’entend pas de cette oreille et la politique, chez elle, n’est appliquée, semble-t-il, que dans le sens machiavélique du terme, la fin justifiant les moyens.