Ça chauffe dans les locaux du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l’Armée de libération, à Rabat.Mardi dernier, des éléments de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) y ont débarqué pour remettre des convocations à des responsables mis sur la sellette dans le cadre de l’enquête sur la gestion opaque de l’organisation de la 25e édition de l’Union arabe des anciens combattants qui s'est tenue en 2015, à Marrakech.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce mardi 19 juillet, le procureur général près la Cour d’appel de Casablanca a déclenché la plainte publique sur la base des accusations graves proférées quant au marché relatif à l’organisation du congrès de l’Union arabe des anciens combattants.Et de préciser que le marché a été passé de gré à gré sans recourir à la formule de l’appel d’offres, comme l'exigent les lois en vigueur.
Cette transaction douteuse, affirme encore le quotidien, a concerné le transport des invités du congrès dont le nombre ne dépassait pas 50 membres. De même, une somme de 650.000 dirhams a été comptabilisée pour les frais de location d’une salle de conférence, alors que des documents cités par le quotidien attestent que la valeur de ladite location était de l’ordre de 40.000 dirhams par jour, avec des réductions en cas d’autres services inclus.
Et ce n’est pas fini. La facture de l’hébergement ne comportait pas la réduction de 25% que l’établissement touristique offre à ses clients après un séjour de plusieurs jours.La dilapidation des deniers publics a concerné également les services de connexion à l’Internet. Ainsi, pas moins de 600.000 dirhams ont été dépensés pour la Toile en moins de quatre jours. De même, la traduction a été facturée à 400.000 dirhams.
Et le quotidien d’estimer que cette édition, tenue sous le Haut patronage du roi, ne devrait pas occasionner des dépenses dépassant les 2 millions de dirhams, toute taxe comprise, alors que l’institution a reçu une subvention de 8 millions de dirhams.Enfin, le quotidien ajoute que l’enquête de la BNPJ coïncide avec une décision de la Cour des comptes pour auditer les comptes du Haut-Commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération.