La hausse des prix qui s’intensifie en ce mois de ramadan a poussé les centrales syndicales à critiquer la passivité du gouvernement Akhannouch.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du vendredi 7 avril, qu’un syndicat appelle à préserver le pouvoir d’achat, un autre brandit la menace de l’escalade tandis que le troisième a mis en garde le gouvernement sur la gravité de la situation économique et sociale.
C’est ainsi que l’UMT a dénoncé la poursuite de la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et de consommation ainsi que des services. Dans la foulée, le syndicat rejette l’argumentation du gouvernement selon laquelle l’envolée de l’inflation est causée par les fluctuations internationales et la crise énergétique.
Dans un communiqué publié le 5 avril par son secrétariat général, l’UMT a appelé le gouvernement à «l’annulation partielle et progressive de la TVA sur les produits essentiels, la réduction de la taxe intérieure de consommation (TIC) et de l’impôt sur le revenu (IR) tout en procédant à une augmentation générale des salaires». La direction de ce syndicat souligne suivre avec inquiétude les conditions socio-économiques de la population qui laissent présager une tension sans précèdent.
Pour l’UMT, il est «illogique et inacceptable que le gouvernement se cache derrière les fluctuations internationales et la crise énergétique pour justifier la dégradation du pouvoir d’achat des salariés, de la classe moyenne et des catégories démunies. En revanche, les catégories privilégiées s’enrichissent quand d’autres bénéficient indument de la crise et des dysfonctionnements des chaines d’importation et de distribution ainsi que de la monopolisation du marché et la spéculation».
Pour sa part, la Confédération démocratique du travail a appelé ses organes à faire de la manifestation du 1er mai une étape de protestation contre le gouvernement. Le syndicat a diffusé le 31 mars dernier une note dans laquelle il demande à ses adhérents de se mobiliser contre l’inflation et la dégradation du pouvoir d’achat.
Auparavant, le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc, Ennâm Mayara, avait critiqué la passivité du gouvernement face à cette inflation galopante. Il affirmait que «les Marocains ne veulent pas que la maîtrise des prix soit faite à la télévision mais qu’elle se déroule sur le terrain sur les marchés et dans les souks».