Les provocations auxquelles se livre le Polisario dans la zone démilitarisée de Guerguerat vont-elles déboucher sur un nouveau conflit armé? Après avoir poussé une centaine d'éléments armés à la mi-août 2016 vers cette zone tampon, en violation de l'accord de cessez-le-feu du 6 septembre 1991, le front séparatiste veut maintenant y construire "en dur" ce qu'il appelle des "postes-frontières permanents"! Une escalade d'autant plus dangereuse que son but caché est la "prise de contrôle" de cette zone stratégique pour le mouvement des personnes et des marchandises entre le Maroc et son voisin mauritanien, à travers le contrôle des passeports et l'imposition des biens en circulation.
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Ce projet, ourdi à Alger avec la complicité du voisin mauritanien, et sous-traité au Polisario, reviendrait à octroyer à ce dernier les "attributs d'un Etat", dont celui de pouvoir "cacheter les passeports et imposer les frais de douanes", dévoilent à le360 des sources informées.
Une telle éventualité risquerait, d'après nos sources, de ramener le conflit à la période d'avant le 6 septembre 1991, année à laquelle le Maroc et le Polisario ont conclu l'accord de cessez-le-feu, sous les auspices du SG de l'ONU, le Péruvien Perez de Cuellar. Ce qui rouvrirait inévitablement la voie à la reprise du conflit armé.
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Est-il besoin de rappeler que les forces de sécurité marocaines et les mercenaires dépêchés par l'ancien "ministre sahraoui de la Défense", Brahim Ghali, cité à comparaître devant la justice espagnole pour répondre de "crimes de guerre", se trouvent nez à nez depuis le 15 août 2016, à 120 mètres de distance seulement, où s'est interposé un contingent de Casques bleus de la Minurso afin d'éviter toute escalade militaire susceptible d'éclater à tout moment.
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Une éventualité qui n'est pas à écarter, après le déplacement il y a une semaine du chef du Polisario à Guerguerat, côté océan Atlantique, via le territoire mauritanien, pour soi-disant "s'enquérir de la disposition de l'armée sahraouie au combat"! Un déplacement qu'il a achevé par un "discours de guerre", où il a menacé clairement de "reprendre les armes à l'encontre de l'occupant marocain"!
Nul doute que le Polisario veut profiter de la transition que connaît l'ONU, dont le nouveau SG, Antonio Guetterez, ancien premier ministre portugais, prendra ses fonctions le 1er janvier 2017. Tout comme pour les Etats-Unis dont le nouveau président républicain, Donald Trump, poursuit ses tractations pour la composition de sa nouvelle administration. Il veut tirer profit de cette transition pour tenter d'"imposer" un nouveau "fait accompli", sans prendre peut-être la mesure des conséquences dangereuses que ses gesticulations pourraient induire sur la sécurité et la stabilité de la région tout entière.
Isolé sur tous les fronts, avec un chef poursuivi pour crimes de guerre et viol, le Polisario est plus que jamais à la merci des dictats d'Alger. L'Etat fantoche n'avait de réalité que dans l'agenda des autorités algériennes et dans les couloirs de l'UA. Aujourd'hui, cet "Etat", non reconnu par l'ONU, est en passe de perdre la crédibilité chèrement monnayée par Alger dans les instances de l'Union africaine. Sentant perdre la bataille politique du retour du Maroc à l'UA, Alger joue une carte dangereuse en poussant le patron du Polisario vers des parades, davantage bouffonnes que militaires.
D'ailleurs, Alger a imposé à la tête du Polisario l'homme qu'elle savait le plus docile parmi les dirigeants sahraouis. Elle a sciemment porté son choix sur celui qui avait une épée de Damoclès au-dessus de sa tête en raison des plaintes déposées contre lui en Espagne. Brahim Ghali n'a pas où aller si Alger venait à le lâcher. Alors il est contraint d'obéir et de se livrer à un grotesque show de grand-père, en uniforme, va-t-en-guerre.
Ces bouffonneries auraient pu faire rire, n'étaient les objectifs assignés par Alger à cette mascarade: couper le Maroc de son prolongement naturel en Afrique subsaharienne et imposer sur un no man's land de 7 km une entité qui aurait les attributs d'un Etat. La Minurso a un devoir de rappeler à l'ordre le Polisario. Car le royaume du Maroc ne laissera jamais pousser sur cette bande une autorité de contrôle entre ses frontières et celles de la Mauritanie.