Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ne participera pas au Sommet du Groupe 5+5, qui se déroulera les 5 et 6 octobre à Tanger. «Alger sera représentée à ce sommet par son ambassadeur à rabat et un émissaire du département Lamamra», dévoile à Le360 une source diplomatique, qui a souhaité ne pas être citée.
Selon la même source, le chef de la diplomatie algérienne aurait été invité il y a un mois à ce sommet par son homologue marocain, Salaheddine Mezouar. Mais Alger a opté pour une sous-représentation à une réunion pourtant cruciale du point de vue sécuritaire, pour ne pas parler de ses enjeux politiques et économiques.
Ce choix peut être perçu comme un signal négatif de la part d’Alger, qui n’a pas de raisons valables à présenter pour justifier cette sous-représentation en dehors de sa légendaire animosité anti-marocaine et son intention non déclarée de «faire capoter» le sommet de Tanger.
Cette session, dont l’annulation a été annoncée il y a deux mois pour des raisons non encore élucidées, intervient alors que de grandes menaces terroristes pèsent sur la région sahélo-saharienne, la région du Maghreb, notamment la Libye, l’Algérie et la Tunisie.
Des menaces qui seront inscrites à l’ordre du jour du sommet de Tanger, entre autres sujets de préoccupation tels le trafic d’armes et de drogue, l’immigration illégale et le crime organisé.
Fondé en 1990 à Rome, le Groupe 5+5 se compose de cinq pays de la Méditerranée occidentale (Union du Maghreb arabe : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mauritanie) et de cinq pays européens (Malte, Italie, France, Espagne et Portugal).