Le leader amazigh s'est dit opposé à un troisième mandat du PJD à la tête du gouvernement. Le seul problème que veut actuellement régler le MP, a-t-il affirmé, a trait à la création d'un soi-disant parti politique portant le nom de "Parti des mouvements populaires".
"Nous ne sommes pas contre la création d'un quelconque parti, qu'il soit même né d'une scission, mais nous sommes opposés à ce qu'il porte le nom de mouvement", a martelé le chef du MP.
"C'est pour cette raison que nous avons demandé au tribunal administratif de Rabat de rejeter l'appellation de ce parti, qui est une manoeuvre tendant à jeter la confusion et la division à des fins inavouées", a déclaré Laenser qui, au passage, annonce qu'il ne briguera pas un troisième mandat à la tête du parti de l'Epi.
Lire aussi : Vidéo. Mohand Laenser: «le confinement nous ramène au bon vieux temps»
"Après les élections, je transmettrai le flambeau, c'est fini de voir Mohand Laenser à la tête du parti", a-t-il indiqué. A la question de savoir quels seraient les candidats potentiels qui pourraient lui succéder, le leader du MP a botté en touche, affirmant que la réponse se trouve entre les mains du congrès et des congressistes.
Il a en revanche exprimé son avis favorable quant à ce que la présidence puisse revenir à une femme.
D'autre part, le leader amazigh s'est montré indécis quant à la présentation de sa candidature pour les prochaines élections. "Je n'ai pas encore décidé si je me présenterai aux législatives", s'est contenté de dire Mohand Laenser. Ce dernier, nous confie un membre de son entourage, présentera sa candidature aux élections législatives du 8 septembre dans la circonscription d'Imouzzer Marmoucha, dans la région de Boulemane.
Le patron du MP, plusieurs fois ministre (il a géré successivement les portefeuilles de l'Intérieur et de l'Urbanisme), préconise une réforme du Code électoral afin de mettre fin à des alliances et des majorités hétéroclites. "Il est impossible de réussir totalement un programme gouvernemental quand on est en face d'une balkanisation de partis et d'une majorité hétéroclite. Il faut revoir cela", a-t-il conclu.