La récente crise qui s’est déclarée, suite au départ d’Afailal et au rattachement de l’ex-secrétariat d’Etat à l’Eau à son ministère de tutelle, a permis d’attirer l’attention sur la problématique du statut de la fonction de secrétaire d’Etat dans le gouvernement d’El Othmani. A quoi sert, en effet, ce sous-département rattaché à un ministère si, dans les faits, le responsable qui lui est assigné est, tout au long de sa législature, confronté à des interférences paralysantes dans des domaines d’intervention dont les contours sont mal définis et où la tutelle à toujours le dernier le mot? Et tout cela sur fond de rivalités partisanes, alors que des dossiers urgents attendent des réponses.
Peut-on en déduire qu’il s’agit là de la raison qui aurait incité la majorité gouvernementale à envisager de réduire le nombre de ses ministres, se demande Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce lundi 3 septembre.Selon des sources au sein de la majorité, dont les propos sont relayés par le journal arabophone, un accord secret aurait été conclu entre Saâd-Eddine El Othmani et les autres membres de la majorité gouvernementale, pour une restriction de la composition gouvernementale. La proposition émane d’El Othmani lui-même qui, lors de cette réunion tenue à l'abri des regards, a fait état d’une équipe pléthorique et de dysfonctionnements au niveau des postes de secrétaires d’Etat, avec leur lot de frictions inter-partisanes qui menacent, en permanence, la cohésion gouvernementale.
Selon le journal, si la majorité des membres a salué l’initiative, la décision de supprimer les postes de secrétaires d’Etat, occupés de surcroît par des femmes, a été froidement accueillie par d’autres. Mais El Othmani aurait rétorqué que, en dépit du prix que cela risque de lui coûter auprès de ses militants, il ne reculerait pas.