Aziz Akhannouch, le président du RNI, s’apprêterait-il à sacrifier son allié Mohammed Sajid sur l’autel de sa participation au prochain gouvernement?
Des sources citées par Al Massae, dans son édition du week-end des 12 et 13 novembre, affirment que les patrons du RNI et de l'UC ont donné des instructions à leurs groupes parlementaires pour couper les liens en prémice à la dissolution de l’alliance du front libéral créée au lendemain des résultats du 7 octobre dernier. Cela, dans le but de soulever le seul blocage existant quant à la participation du RNI au prochain gouvernement.
Abdelilah Benkirane a fini par obtenir gain de cause car il a refusé que le RNI conditionne sa participation au gouvernement par la présence de l’UC. Al Massae croit savoir qu’après des semaines de tractations, Akhannouch a dû céder et a informé les leaders du parti qu’ils participeront seuls au gouvernement. Le journal affirme également que le patron du RNI informera incessamment Benkirane de cette décision.
Par ailleurs, des sources au sein du PJD ont affirmé au quotidien que si Akhannouch décide officiellement de participer au gouvernement sans l’Union constitutionnelle, le parti islamiste n’aura plus besoin de l’USFP pour constituer la majorité, surtout que le parti dirigé par Lachgar n’a pas hésité à exercer un chantage politique ces dernières semaines. Cette attitude a poussé certains leaders du PJD à réclamer l'arrêt de toute communication avec Lachgar.
Les sources d’Al Massae affirment que l’intégration du RNI dans le prochain gouvernement se traduit par l’exclusion de l’USFP et du Mouvement populaire des calculs de la majorité.