Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a commencé à recevoir de nombreuses propositions de ses ministres pour démettre de leurs fonctions plusieurs directeurs centraux, secrétaires et inspecteurs généraux. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du mardi 2 novembre, que le chef de l’Exécutif ne prendra pas de décision définitive sur ce sujet avant l’approbation du projet de loi de Finances courant décembre prochain.
Certaines sources indiquent que le Secrétariat général du gouvernement a commencé, effectivement, à étudier les demandes des ministres appelant à révoquer de hauts responsables de leurs départements nommés par les précédents gouvernements.
L’architecture du nouveau gouvernement et la contraction de plusieurs secteurs ministériels nécessitent un redéploiement, voire une réduction de ce personnel. Encore faut-il préciser qu’il est devenu coutumier que les nouveaux ministres nomment à des postes de responsabilité des cadres appartenant à leurs formations politiques.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que cette démarche donne aux ministres une large marge de manœuvres en matière de nominations à de hautes fonctions. Autant dire que ce sont les calculs politiciens qui primaient jusqu’ici dans la nomination des directeur centraux, des secrétaires et inspecteurs généraux. Un procédé inéquitable qui exclut les cadres apolitiques et qui politise les administrations par le recrutement de hauts responsables appartenant aux partis politiques de la majorité.
C’est ce qui explique que la révision juridique des nominations aux hautes fonctions a été toujours remise aux calendres grecques par les précédents gouvernements. Pourtant, un projet de loi amendant la loi relative à la nomination aux fonctions supérieures de 2012 a été étudié par le gouvernement de Saad Eddine El Othmani. Mais, les partis de la majorité se sont ingéniés à bloquer cette réforme pour préserver leurs intérêts au détriment des principes constitutionnels de l’égalité des chances, du mérite , de la compétence et de la transparence.