La rentrée s’annonce très mouvementée pour les membres du gouvernement Akhannouch, dont les réactions sont très attendues à propos des fluctuations des prix, déjà très élevés, de la hausse du taux du chômage, de la régression du pouvoir d’achat des ménages…
À ce contexte, écrit Al Akhbar de ce lundi 9 septembre 2024, «s’ajoute l’impact des spéculations sur les prix de certains produits fortement consommés», ce qui rend cette rentrée particulièrement difficile.
Selon l’éditorialiste du quotidien, les Marocains s’interrogent «sur la possibilité et les capacités du gouvernement d’améliorer la situation sociale et de restaurer un certain équilibre entre les salaires et les prix pratiqués dans les marchés».
Le pouvoir d’achat des consommateurs a en effet subi des coups durs, dans ce contexte de crise, et le gouvernement, écrit l’éditorialiste, «aura également à gérer le dossier des aides directes et aplanir les couacs que connaît la réforme de l’enseignement et celle de la santé».
L’équipe gouvernementale, assure-t-il, «sera de même confrontée à ses propres engagements en matière d’emplois et d’amélioration des conditions de vie».
À ce propos, Al Akhbar s’interroge sur les capacités du gouvernement à «tenir ces engagements», alors même que les Marocains «attendent des réponses concrètes et palpables sur ces questions de la part des départements ministériels, et que ces réponses se retrouvent inscrites, en termes de budget et de mesures, dans le projet de loi de Finances de l’exercice budgétaire de 2025».
«La rentrée sociale ne signifie nullement le fait de s’ingénier à rédiger des exposés qui seront présentés devant le Parlement au moment des débats du projet de loi de Finances. Ce n’est pas, non plus, une joute verbale dont le seul but est de tenter de séduire les électeurs. Ce que le citoyen attend du gouvernement, c’est de présenter un projet de budget équilibré, résultat d’une lecture réelle et franche du vécu des citoyens, et de traduire tout cela en projets réalisables sur le terrain et qui feront l’objet d’un contrat avec les citoyens, selon un agenda de réalisation bien précis», écrit l’éditorialiste d’Al Akhbar.
Les Marocains, atteste-t-il, qui «ont déjà été déçus, par le passé, par des promesses électorales jamais tenues», «attendent du gouvernement, en cette rentrée sociale, que les engagements qu’il aura pris et les projets qu’il s’apprête à lancer soient plus sérieux et plus réalistes que par le passé, et qu’ils bénéficient d’un suivi et d’un accompagnement rigoureux».
Les Marocains, explique-t-il, «n’ont que faire de davantage de tensions sociales et de mouvements de contestations, qui offrent une occasion en or pour tous ceux qui veulent surfer dessus. Il n’ont rien à faire, non plus, de nouvelles déclarations d’intentions ou de slogans accompagnant le débat du projet de Loi de finances. Ils ne veulent plus de querelles partisanes, non plus».
Pour l’éditorialiste d’Al Akhbar, les attentes des Marocains envers le gouvernement consistent en une «lutte contre l’inflation, une baisse des prix à des niveaux raisonnables, le lancement de projets sociaux efficaces, des solutions innovantes aux problématiques sociales, et l’amélioration des indices de développement social».