Gouvernement: encore des surprises en perspective

Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM.

Ilyas El Omari, secrétaire général du PAM. . DR

Revue de presseKiosque360. Si le PJD a gagné les élections, le PAM lui a ravi la vedette en doublant le nombre de ses sièges. Cependant, ce sont les autres partis, principalement l’Istiqlal, le RNI et le MP, qui joueront un rôle déterminant dans la formation du gouvernement.

Le 09/10/2016 à 23h16

L’arrivée en tête du PJD qui, avec 125 sièges, confirme sa pole position, est l’un des événements phares de ce scrutin, affirme l’éditorialiste de l’hebdomadaire La Vie Eco dans l'édition spéciale du lundi 10 octobre.Mais, cette fois-ci, ajoute-t-il, la performance majeure qui aura chamboulé le paysage n’a pas été le fait du premier parti, comme en 2011, mais de celui qui s’est classé deuxième, en l’occurrence le PAM, qui a en effet volé la vedette, ce 7 octobre, en venant titiller le PJD avec ses 102 sièges et en confirmant désormais son statut de parti avec lequel il faudra compter. La performance est d’autant plus remarquable que le parti du tracteur a plus que doublé le nombre de sièges qu’il avait obtenus en 2011.Du coup, les deux formations, qui s’accaparent près de 58% des sièges à elles seules, reconfigurent ensemble le paysage.

Le PJD est manifestement allé puiser, principalement, dans les fiefs de l’USFP, de l’Istiqlal et, dans une moindre mesure, du RNI.Pour autant et paradoxalement, ces trois formations, aux côtés du MP et de l’UC et bien qu’elles soient loin derrière dans le classement, joueront probablement un rôle déterminant dans les semaines qui viennent, quand commenceront les tractations pour la formation de la majorité.

Si le PJD peut raisonnablement tabler sur un allié qui s’est déjà exprimé avant même le scrutin, à savoir le PPS, ce dernier, compte tenu de la contre-performance enregistrée le 7 octobre, 12 sièges à peine, ne saurait être d’une grande aide à son allié. Du coup, il est difficile de s’aventurer à prévoir ce à quoi pourrait ressembler la future majorité. Comment le PJD procédera-t-il, et avec qui, pour totaliser les 198 sièges qui lui permettraient de rempiler confortablement pour un nouveau mandat de cinq ans? Les jours prochains nous le diront…

Par Amyne Asmlal
Le 09/10/2016 à 23h16