Abdelilah Benkirane est sur plusieurs fronts pour tenter de constituer sa majorité. Et cette fois-ci, le Chef de gouvernement cherche un compromis qui convaincra les membres du secrétariat général du PJD au sujet des cadres du parti potentiellement ministrables.
Assabah, dans son édition de ce week-end des 15 et 16 octobre, affirme que des voix au sein du parti de la Lampe se sont élevées pour demander au secrétaire général de ne pas proposer des personnalités qui assument par ailleurs d’importantes responsabilités au niveau des conseils des villes.
En ligne de mire, entre autres, Abdelaziz El Omari à Casablanca, Driss Azami à Fès et Aziz Rabbah à Kénitra. Les cadors du PJD veulent éviter le cumul des mandats. Le quotidien croit savoir que l’état-major du parti s'est mis d’accord pour exclure les maires PJDistes à la tête des principales villes du pays de la liste des futurs ministrables.
Il aurait même exigé de Abdelilah Benkirane de revenir vers eux à chaque étape des négociations avec les alliés du parti et de ne pas prendre seul des décisions qui engagent aussi le PJD. De son côté, le Chef de gouvernement ne semble pas convaincu, selon Assabah, par ce point de vue des membres du secrétariat général de son parti car il a défendu le droit à certains de prétendre au poste de ministre en se basant sur leur récente expérience.
Il espère garder la porte ouverte pour certains cadres PJDistes à l’image de Driss El Azami en qui il a une grande confiance. Le nouveau maire de Fès est également ministre sortant chargé du Budget. «C’était l’œil de Benkirane sur les finances et il a une grande confiance en lui», écrit Assabah qui ne voit pas le Chef de gouvernement se passer de lui, même s’il préside aux destinées de Fès, une ville qui connaît plusieurs problèmes. En revanche, selon les informations obtenues par Assabah, le maire de Casablanca, Abdelaziz El Omari, serait exclu de la liste des ministrables.
Le quotidien rapporte que Benkirane lui a conseillé d’oublier le poste gouvernemental et de se concentrer sur ses responsabilités au sein du Conseil de la capitale économique. S’agissant de Aziz Rabbah qui, au cours du mandat précédent, a bien cumulé les responsabilités de ministère du Transport et celles de maire de Kénitra, il sera dans une position difficile si la décision du secrétariat du parti est appliquée.