La dernière sortie publique, lors du forum de la MAP, de Mohamed Najib Boulif, ministre des Affaires générales, a suscité l'intérêt des quotidiens à paraître ce mercredi 2 octobre. Al Akhbar reprend ainsi à sa Une une déclaration phare du ministre PJDiste : "La liste du gouvernement Benkirane II est prête, il ne reste plus que de la présenter au roi". Et d'ajouter que Boulif a affirmé, lors de cette rencontre, que le gouvernement vise à instaurer "la vérité des prix dans les années à venir". Parmi les raisons qui ont poussé "le gouvernement à recourir au système d'indexation, figure la nécessité de préserver la concurrence réelle, conformément à l'économie du marché", a souligné le ministre des Affaires générales. Et Al Akhbar d'ajouter que Boulif "a finalement reconnu que le gouvernement n'a pas associé d'autres parties dans la prise de décision, estimant que le dialogue ne peut être interrompu avec l'opposition, même si celle-ci n'est pas convaincue de l'application du système d'indexation".
Les erreurs du gouvernement
Le quotidien Al Massae rapporte de son côté que Boulif a de même reconnu que la décision de l'indexation "a suscité une série de commentaires au sein même de la coalition gouvernementale, surtout en ce qui concerne son timing et la manière dont elle a été appliquée". Et Boulif d'assurer "qu'en définitive, le gouvernement a obtenu l'approbation de l'ensemble des partis de la majorité pour mettre en oeuvre cette orientation, qui n'est pas celle du PJD", tout en souligant que "la polémique qu'ont suscitée les partis de la majorité vient du fait que le recours au système d'indexation n'a pas été discuté préalablement au sein des organes internes de ces formations politiques". Le ministre a par ailleurs déclaré que les positions négatives ont été uniquement l'oeuvre des militants. A en juger par ses déclarations, les partis doivent accepter ce système, bien qu'il s'agisse d'une mesure douloureuse et impopulaire, dans la mesure où sa mise en place contribuera à aider le pays à assainir sa gestion budgétaire.
Dans un autre registre, Boulif a reconnu que l'Exécutif a commis certaines erreurs. La dernière en date ayant consisté à prolonger l'horaire d'été dans la précipitation sans informer à temps l'opinion publique. Et il est vrai que ce gouvernement communique mal et doit revoir de fond en comble ses modalités de dialogue avec les citoyens. Maintenant, il y a lieu de s'attaquer aux attentes des marocains, à la croissance et à la résolution des problématiques sociales. Histoire de sortir de ce cercle vide, de la crise tout court.