Gouvernance: plus de 40 présidents de communes déférés devant la justice

Le ministère de l'Intérieur, à Rabat.. DR

Revue de presseDans un rapport transmis aux députés, le ministère de l’Intérieur indique que plus de 137 élus, issus de différentes collectivités territoriales, sont poursuivis devant la justice. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 31/10/2023 à 19h52

Selon un rapport publié par le ministère de l’Intérieur, 137 élus de différentes collectivités territoriales du Royaume se retrouvent sous le coup de poursuites juridiques.

Parmi eux, des présidents de conseils communaux, des vice-présidents et d’anciens présidents de communes. Tous ont été déférés devant la justice pour des faits délictueux, relaie Al Akhbar de ce mercredi 1er novembre 2023.

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a transmis ce rapport à la commission de l’Intérieur de la Chambre des représentants. Le document est le résultat d’un suivi mené par des fonctionnaires de ce département, à propos d’élus de collectivités territoriales poursuivis en justice.

Un travail nécessaire, le ministère se devant de supprimer des listes électorales les noms des élus condamnés, désormais inéligibles.

Selon ce rapport, ce sont ainsi 137 élus, issus de différentes collectivités territoriales, qui se retrouvent sous le coup de poursuites judiciaires, dont 43 présidents de conseils communaux, 23 vice-présidents et 49 conseillers communaux.

Al Akhbar précise que les poursuites engagées à l’encontre de 22 anciens présidents de communes ont également été recensées par le département que dirige Abdelouafi Laftit.

Par ailleurs, ce document présenté aux députés membres de la commission de l’Intérieur fait état d’un total de 193 plaintes reçues par le ministère de l’Intérieur. Déposées par des élus, des associations de la société civile et des citoyens, ces plaintes font état de dysfonctionnements et de malversations, financiers et administratifs, ou concernant l’administration du territoire urbain ou rural, ont précisé des interlocuteurs interrogés par le quotidien.

Selon Al Akhbar, certaines plaintes ont été transférées à l’inspection générale de l’administration territoriale, et d’autres ont été transmises aux walis des régions et aux gouverneurs des provinces concernées.

Ces institutions doivent enquêter sur les accusations contenues dans les plaintes, afin de rédiger un rapport qui sera adressé au ministère de l’Intérieur, retraçant l’ensemble des faits reprochés.

Par Khalil Rachdi
Le 31/10/2023 à 19h52