Gouvernance: plus de 20.000 plaintes contre le ministère de l'Intérieur

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Revue de presseKiosque360. Le nombre de plaintes soulevées contre le ministère de l’Intérieur a connu cette année une hausse de 196%, atteignant 20.193 contre 6.817 l’année dernière. Voici les secteurs et les responsables concernés.

Le 16/11/2020 à 18h34

L’inspection générale de l’administration territoriale vient d’ouvrir une enquête au sujet des plaintes que des citoyens, des administrations et des institutions avaient adressées au cabinet royal contre le ministère de l’Intérieur. Ces plaintes ont inondé, cette année, le ministère de l’Intérieur. En effet, jusqu’au 21 septembre dernier, le nombre de plaintes a atteint 20.193, alors qu’il n’était que de 6.817 à la même période de l’année dernière, soit une hausse de 196% par rapport à l’année dernière, fait remarquer le quotidien Assabah dans son édition du mardi 17 novembre. Et de préciser que la région de Rabat-Salé-Kénitra arrive en tête de peloton avec 649 plaintes, suivie de Casablanca-Settat avec 533, Marrakech-Safi (313), l’Oriental (254), Fès-Meknès (235), Darâ-Tafilelt (220), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (203), Souss-Massa (168), Beni-Mellal-Khénifra (150), Guelmim-Oued Noun (60) et Laâyoune Sekia El Hamra (26).

Les Marocains résidents à l’étranger (MRE) totalisent 200 plaintes adressées aux différents départements ministériels. Ces plaintes portent sur les problèmes de l’urbanisme, la lutte contre les bidonvilles, les autorisations de lotissements, l’expropriation de propriété pour utilité publique, les programmes de requalification et les terres collectives, ainsi que le comportement de certains agents d’autorité.

Pour donner suite à ces plaintes, l’Inspection générale de l’administration territoriale, souligne le quotidien, coordonne avec les services compétents au niveau des provinces et des préfectures. Ainsi, 204 plaintes adressées contre des agents d’autorité ont été confiées aux enquêteurs. Par secteur, 26 plaintes concernent des entraves à l’investissement, 22 portent sur l’exploitation anarchique des mines, 20 soulèvent les arriérés de personnes physiques et entreprises, 17 abordent les indemnités sur l’expropriation, 12 évoquent l’utilisation de la force publique, 40 concernent l’irrigation et les puits, 82 portent sur le port d’arme et les passeports, 192 dénoncent le squat des biens d’autrui, 140 concernent les bénéficiaires des programmes de lutte contre les bidonvilles et les maisons menaçant ruine, et 16 soulèvent les jugements contre les collectivités territoriales. 

Par Mohamed Younsi
Le 16/11/2020 à 18h34