GMT+1 toute l'année: quand le taciturne Nizar Baraka se réveille

Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l'Istiqlal. 

Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l'Istiqlal.  . DR

Le secrétaire général du parti de l'Istiqlal, au demeurant en tête du CESE, s'en prend vigoureusement au gouvernement qu'il accuse de verser dans l'improvisation. Il en veut pour preuve le maintien de l'heure d'été. Que dire?

Le 27/10/2018 à 14h49

Ce n'est certes pas un scoop: le désamour entre le parti de l'Istiqlal (PI), actuellement dans l'opposition, et le Parti de la justice et du développement (PJD) est un secret de polichinelle. Nizar Baraka, son secrétaire général, vient de faire une petite démonstration de cette "animosité".

La lune de fiel s'est exacerbée depuis l'élection, en octobre 2017, de Nizar Baraka à la tête du PI, en remplacement de Hamid Chabat. Ce dernier, avant d'être éjecté de son poste, avait tenté, dans un revirement inattendu, un rapprochement avec le PJD. 

Baraka a brutalement mis fin à ces manoeuvres d'approche. Et l'ancien ministre de l'Economie et des finances, sous le gouvernement de Benkirane, dont les sorties médiatiques sont rares, ne manque aucune occasion pour tirer à boulets rouges contre le parti conduisant la coalition gouvernementale.

Dernier exemple en date, ce samedi 27 octobre. Lors de la réunion du Conseil national de son parti, devant élire le comité central, Nizar Baraka est revenu à la charge. "Les décisions du gouvernement sont hâtives et ne répondent pas aux attentes des citoyens", a-t-il dit devant le parlement de son parti.

Pour lui, les arguments ayant conduit l'Istiqlal à se ranger dans l'opposition sont toujours de mise. "Voire, ils (les arguments, ndlr) se sont confirmés suite à la lenteur et l'improvisation qui caractérisent le travail du gouvernement comme le prouve le maintien de l'heure d'été qui a déconcerté la société". 

Le projet de loi de finances ne trouve pas non plus grâce à ses yeux. Selon Baraka, "le gouvernement fait montre d''entêtement" et "ne veut pas s'ouvrir aux autres composantes du champ politique national".

Son parti, affirme-t-il par ailleurs, adopte donc la position de son bras syndical, l'UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), lequel considère que le dialogue social entre syndicats et gouvernement est sans issue. Une manière détournée d'attaquer El Othmani, qui a fait du dialogue social, dès son arrivée au gouvernement, son cheval de bataille.

Par Abdelkader El-Aine
Le 27/10/2018 à 14h49