Les élections communales se font plus attractives. Au risque d’en étonner plus d’un, de nombreuses figures de proue de la scène politique s’apprêtent à briguer non pas un siège au parlement, mais la mairie d’une grande ville. Depuis le dernier amendement de la loi organique relative à la première Chambre, les deux mandats étant devenus incompatibles pour les grandes communes (plus de 300.000 habitants), certaines élites politiques ont déjà fait leur choix, note l’hebdomadaire La Vie éco dans son édition actuellement en ligne.
Bien évidemment, c’est un poste qui les met en contact direct avec les citoyens électeurs. En effet, note l’hebdomadaire, même si l’on a tendance à l’oublier, ce sont les présidents de commune et plus généralement les élus locaux qui sont responsables des services administratifs et sociaux de proximité dont le citoyen a besoin dans sa vie quotidienne. Concrètement, ce sont eux qui s’occupent du raccordement des foyers aux réseaux électriques, des branchements de l’eau potable, de l’assainissement, de la collecte des ordures et de la propreté des rues et des quartiers. Ce sont également eux qui veillent à la réfection des voiries dans les communes et de mettre à la disposition des citoyens des moyens de transport urbain.
Bien sûr, ce ne sont que des exemples. Pour résumer, souligne La Vie éco, les élus locaux sont de véritables décideurs dans l’élaboration des politiques publiques locales. C’est donc un poste pour des élus qui veulent travailler et rester à proximité des citoyens. C’est pour dire que, et cela a été démontré tout au long des six dernières années, la gestion d’une grande commune n’est pas une partie de plaisir. Les six dernières années nous ont également montré que la gestion des grandes villes n’est pas une mission faite pour des enseignants en fin de carrière ou des collectionneurs de mandats électoraux et les indemnités qui vont avec.
D’ailleurs, note l’hebdomadaire, bon nombre de présidents de commune, principalement des grandes villes, terminent actuellement leur mandat avec des procès en justice pour mauvaise gestion et dilapidation des deniers publics. Voilà pourquoi nos villes ont aujourd’hui besoin d’une nouvelle génération de décideurs, avec des compétences avérées. Des décideurs qui sauront faire prendre à nos villes un nouveau cap, celui de la Smart City.
C’est un chantier d’avenir, mais qui a déjà été entamé tout récemment. Ainsi, et ce n’est qu’un exemple, une plateforme digitale de gestion a été mise en place par la direction générale des collectivités territoriales et compte déjà une large palette de services. Cela va de la gestion intégrée des dépenses et de la gestion budgétaire jusqu’à la gestion des activités des conseils des villes et le suivi des programmes et projets structurants, en passant par la gestion de la fiscalité locale.
Au-delà de ces outils de gestion déjà opérationnels, insiste l’hebdomadaire, les grands pôles urbains appellent à la mise en place de nouveaux outils de planification et de gestion adaptés aux spécificités de ce type de commune. Cela requiert, bien entendu, une nouvelle gouvernance. Et c’est là qu’intervient le rôle du citoyen électeur qui est plus que jamais appelé à faire le bon choix. Il est surtout appelé à ne pas refaire les mêmes erreurs qu’il y a six ans.