Gdeim Izik: les accusés sous haute surveillance à Oukacha

Le 8 novembre 2010, des affrontements à Gdeim Izik près de Laâyoune ont fait onze morts parmi les forces de l'ordre.

Le 8 novembre 2010, des affrontements à Gdeim Izik près de Laâyoune ont fait onze morts parmi les forces de l'ordre. . DR

Revue de presseKiosque360. Des caméras de surveillance ont été installées dans un pavillon spécialement aménagé pour accueillir les accusés dans l’affaire Gdeim Izik. Des hauts responsables ont fait le déplacement à la prison d'Oukacha pour encadrer cette opération.

Le 26/01/2017 à 01h32

Le complexe pénitencier d'Oukacha, à Casablanca, vit une agitation sans précédent, ces derniers jours. La direction de la prison prépare, en effet, un pavillon spécial pour accueillir les accusés dans l’affaire de Gdeim Izik. De plus, la prison a été équipée de caméras de surveillances et a même reçu la visite de hauts responsables pour superviser cet aménagement assez inédit, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce jeudi 26 janvier.Il faut dire que l’affaire est particulièrement complexe. Le journal rappelle ainsi qu’après le transfert du jugement de cette affaire de la justice militaire à la justice civile, le tribunal de première instance de Salé a été, lui aussi, le théâtre d'une grande agitation qui dure depuis lundi dernier. Outre la tenue de deux manifestations devant le tribunal de la ville, la séance a été excessivement longue -elle n’a pris fin qu’à huit heures du soir-, en plus d’avoir été perturbée dès son ouverture. Al Massae rapporte ainsi que, dès l’apparition des différents accusés devant le juge, les proches des victimes et des accusés se sont mis à se quereller, échangant des invectives sur fond de slogans séparatistes lancés par les prévenus.

La séance, poursuit le quotidien, a fait l'objet de longs débats entre la défense des accusés et celle des victimes, la première désirant mettre la question du Sahara marocain au coeur de l’affaire, la seconde rappelant que les familles des victimes souffrent encore de la perte de leurs proches suite aux événements tragiques du camp de Gdeim Izik.

Par Mouna Qacimi
Le 26/01/2017 à 01h32